A l'exception du RND qui en a abandonné le principe depuis 2005, presque tous les partis, du moins les plus en vue sur la scène politique nationale, font de l'université d'été une de leurs activités politiques phares. M. Kebci - Alger (Le Soir ) Et le Parti des travailleurs (PT) a eu l'insigne honneur d'ouvrir le bal en tenant, durant trois jours, du 18 au 21 juillet écoulés, à Zéralda, en plein mois de Ramadhan, son université d'été. Un rendez-vous à valeur de tradition chez le parti que préside Louisa Hanoune et qui a pris, cette année, conjonctures régionales et internationales obligent, une dimension tout aussi internationale. avec le passage au crible de la situation sécuritaire dans les pays africains et en Palestine, en sus du droit syndical de par le monde. Autre parti agissant à la périphérie du pouvoir, le TAJ de Amar Ghoul, qui tiendra son université d'été prévue durant la première quinzaine du mois de septembre prochain. Et le sujet phare qui sera débattu lors de ce rendez-vous qui coïncidera avec la célébration du second anniversaire du parti, sera le consensus national. C'est ce que, d'ailleurs, le bureau politique du parti a retenu à l'occasion de sa réunion de jeudi dernier. Selon le chargé à la communication au sein du parti, le concept a plus que jamais besoin d'une plus grande vulgarisation à l'effet de l'élever au rang d'une culture à pérenniser et à même de constituer un dénominateur commun pour toutes les forces politiques et sociales du pays». Ceci dit, il n'y a pas que le consensus national qui sera au menu de cette université d'été, selon Nabil Yahiaoui. D'autres sujets d'actualité seront traités comme les énergies renouvelables, dira notre interlocuteur. Pour les deux partis pivots du pouvoir, et si l'un a mis l'impasse depuis une dizaine d'années sur l'événement, le second a préféré, au vu des turbulences qui ne cessent de l'ébranler, reporter le sien à l'hiver prochain. C'est ainsi qu'au RND, et depuis 2005, le parti a préféré remplacer son université d'été par des conférences régionales et locales étalées sur l'année. Ceci, même si Nouara Djaffar, la chargée à la communication au sein du parti, n'écarte pas la possibilité de renouer, précisant que pour le moment, les militants et cadres du parti préfèrent encore l'option des rencontres locales. Quant au FLN, en proie à des secousses récurrentes et une crise ou prétendue telle, de légitimité, la direction actuelle du front a préféré «renvoyer» l'université d'été à décembre prochain. C'est ce que le chargé à la communication au sein du vieux front, Saïd Bouhadja soutiendra, estimant que les deux priorités actuelles au FLN sont le dixième congrès prévu en janvier prochain et le projet de révision constitutionnelle. Deux événements majeurs auxquels, au sein de l'appareil du parti-système, on accorde une attention toute particulière. Du côté de l'opposition, le FFS organisera son université d'été au tout début du mois de septembre prochain. Une rencontre que le vieux front de l'opposition dédiera à son mot d'ordre adopté depuis le tout dernier congrès de mai 2013, la reconstruction du consensus national avec le passage en revue, comme fut le cas samedi dernier lors d'une session ordinaire du conseil national du parti, des divers modèles en la matière. Pour sa part, le RCD tiendra sa traditionnelle université d'été du 16 au 18 octobre prochain. Et les 500 jeunes militants qui viendront de tout le pays au niveau de la station balnéaire de Souk El-Thenine, et comme le veut la tradition, auront à travailler, sur deux axes en sus, bien entendu, du côté purement divertissement. Il sera question du volet débats, avec au menu pas moins de cinq conférences dont les thèmes sont puisés de l'actualité, aussi bien nationale que régionale et internationale. Ainsi, le mouvement associatif sera épluché à la lumière des expériences des pays voisins comme la Tunisie ou encore le Maroc, de même que la situation à Ghardaïa sera abordée et la transition énergétique, selon le secrétaire national à la jeunesse au sein du RCD, Yassine Aïssiouane, parlera à l'occasion d'une conférence qu'animera vraisemblablement l'ancien président du RCD, Saïd Sadi, autour d'un thème qui constitue le véritable «enjeu» de ce qui fait l'actualité internationale. il s'agit de la synergie ou des synergies, loin d'être paradoxales entre les régimes arabes et les puissances occidentales, tant les deux camps trouvent leurs comptes ; les premiers pérennisant leur pouvoir et les seconds continuant à jouir des richesses de ces pays. Le MSP, quant à lui, prévoit de tenir son université d'été au courant de la seconde semaine du mois de septembre prochain. Selon le chargé à la communication au sein du mouvement, l'accent sera mis lors de cet événement auquel sont attendus 700 militants de base, sur la formation, surtout, dira-t-il, que pour leur quasi-majorité, les staffs locaux du parti sont nouveaux. Ce qui nécessite, poursuivra Zineddine Tebbal, leur formation et leur initiation à l'action politique, la mobilisation. Bien entendu, la question palestinienne, la transition démocratique que le MSP prône en compagnie de nombre de partis et autres personnalités dans le cadre de la CNLTD (Coordination nationale pour les libertés et la transition démocratique), seront débattues lors de cette rencontre.