Manchester City a battu, sans réellement trembler, son voisin de Manchester United samedi, chez lui à Old Trafford, lors du derby mancunien de la 4e journée du Championnat d'Angleterre. Les «Citizens», ultra dominateurs au milieu du terrain avec un De Bruyne exceptionnel, prennent seuls la tête de la Premier League avec quatre victoires en autant de journées, en attendant le déplacement de Chelsea à Swansea aujourd'hui. Pep Guardiola a déjà posé son empreinte sur Manchester. Face à son rival honni José Mourinho, le technicien catalan a installé un plan de jeu fidèle à son obsession : la possession (65% en première période, 60% au final). De son côté, le Portugais avait décidé d'aligner Mkhitaryan et Lingard, jugés capables de prendre les espaces sur les côtés, dans le but avoué d'empêcher les défenseurs centraux de City de jouer haut. Rien n'a marché et l'entraîneur a sorti les deux joueurs à la mi-temps pour faire rentrer Herrera et Rashford. Car, au milieu, De Bruyne, Silva et Fernandinho ont été étincelants et, en défense, Otamendi a régalé de ses relances propres. Logiquement, De Bruyne a ouvert le score pour City (15). Sur une longue ouverture de Kolarov, Iheanacho déviait de la tête, De Bruyne contrôlait devant un Blind statique et alignait tranquillement De Gea. Vingt minutes de calvaire des Red Devils plus tard, le Belge crochetait toute la défense et envoyait une frappe croisée sur le poteau... qui rebondissait dans les pieds d'Iheanacho. Le jeune remplaçant d'Agüero (suspendu) fusillait De Gea pour le 2-0 (36). Calamity Bravo Heureusement pour Fellaini et Pogba, complètement dépassés, MU parvenait à réduire la marque par Ibrahimovic, suite à une boulette du gardien Claudio Bravo (42), titularisé pour la première fois par Guardiola depuis sa récente arrivée en provenance du FC Barcelone. United peut d'ailleurs remercier le Chilien car, en multipliant les boulettes, il a réalisé un match catastrophique et empêché régulièrement les siens de jouer sereinement. Notamment en fin de match. Si les débats se sont un peu équilibrés en deuxième période, après les entrées de Rashford et Herrera, Pogba et les siens n'ont guère été plus dangereux. Hormis deux remontées tranchantes, le joueur le plus cher de l'histoire s'est retrouvé prisonnier des fantastiques milieux des «Sky Blues». L'addition manquait ensuite d'être beaucoup plus salée, mais De Bruyne, sur contre-attaque, trouvait à nouveau le poteau de De Gea. Pour Guardiola et Mourinho, les managers rivaux tous deux arrivés à Manchester cet été, le match a été relativement calme sur les bancs de touche. Seul l'Espagnol s'est autorisé une petite explication musclée avec Rooney, refusant de lâcher un ballon. Sans conséquence, puisque le joueur et le technicien se sont ensuite serré la main. Guardiola compte maintenant 8 victoires en 17 oppositions face à son ennemi (3 succès pour Mourinho et 6 matchs nuls).