Les actions de contrôle des laiteries engagées depuis quelque temps au niveau national par le ministère du Commerce ont abouti à 71 poursuites judiciaires et la fermeture de cinq unités de production pour non-conformité. Un facteur qui influera certainement sur le niveau de l'offre du lait, déjà réduit. Naouel Boukir - Alger (Le Soir) - Plus de 50% du lait que nous consommons provient de l'importation. Le marché du lait et l'industrie de la production de produits laitiers et dérivés sont, faut-il le rappeler, très dépendants de l'extérieur. En 2015, ces importations sont estimées à 1,04 milliard de dollars contre 1,91 milliard de dollars en 2014. Régressant également pour le premier semestre de 2016, l'offre du lait en sachet subventionné a baissé sur le marché local et souffre de fortes irrégularités. Que ce soit au niveau des laiteries ou sur les chaînes de distribution. Selon Hadj-Tahar Boulenouar, président de l'Association nationale des commerçants et artisans (Anca), ce facteur ne pèse que partiellement sur ces perturbations. En effet, les quelque 160 laiteries que compte le marché sont loin de pouvoir répondre correctement à la demande de près de quarante millions de consommateurs. A rappeler que ces unités ne sont pas toutes spécialisées dans la préparation du lait, a précisé notre interlocuteur. Face à cette offre restreinte, la demande a notablement augmenté ces dernières semaines. Les ménages ne sont pas les seuls à consommer le lait en sachet subventionné, il y a aussi, et surtout, les petits marchands et fabricants de glaces qui l'utilisent tout au long de la période estivale, explique le président de l'Anca. Pour ce qui est de la légalité de cette façon de faire, Boulenouar rappelle qu'en l'absence de texte réglementaire encadrant le marché, on ne pourrait parler d'illégalité. Toutefois, ce complément ou ce type d'approvisionnement est incontestablement immoral et préjudiciable pour le citoyen. Puisque ce produit subventionné est dédié à la consommation exclusive de ce dernier. L'anarchie que subit le marché du lait et le manque de soutien ou de promotion à la production et la distribution du lait cru ou frais sont les principales raisons des perturbations périodiques qui touchent ce produit de large consommation.