Ancienne handballeuse internationale, Mme Z'hor Guiddouche est actuellement la pr�sidente de la commission Femmes et Sport au niveau du Comit� olympique alg�rien. C'est l'une des rares repr�sentantes de la gent f�minine au sein d'une instance � majorit� masculine. C'est dire que ses responsabilit�s sont lourdes, et � l'occasion de la Journ�e du 8 mars, il �tait int�ressant de la mettre � l'honneur. L'actualit�, c'est la r��lection de M. Berraf � la t�te du COA, un commentaire ? C'est un acquis. La r��lection de M. Mustapha Berraf est un gage de continuit� et si on lui a renouvel� la confiance pour un nouveau mandat c'est qu'il y a de bonnes raisons. Il y a de grands dossiers � �tudier et je pense que M. Berraf est l'homme qu'il faut pour mener � bien les d�fis qui l'attendent. Quelle est votre mission au niveau de la commission Femmes et Sport ? Ma mission principale consiste � d�fendre et � promouvoir les droits de la femme dans le sport. Les femmes repr�sentent plus de la moiti� de la population en Alg�rie, et pourtant il n'y a aucune pr�sidente de f�d�ration. Une explication ? Ce n'est pas un ph�nom�ne exclusif � l'Alg�rie. M�me dans les autres pays, la femme est sous-repr�sent�e. A ce sujet, le Comit� international olympique a organis� de nombreuses conf�rences insistant sur la n�cessit� de r��quilibrer la parit� homme/femme au sein des instances sportives. D'ailleurs, le but est d'atteindre une participation f�minine � 10% pour l'ann�e 2005 et de 20% pour les prochaines ann�es. A part Hassiba Boulmerka et Benida Merah qui avaient atteint le niveau mondial, les performances f�minines ont �t� tr�s faibles au cours de ces derni�res ann�es... Non, je ne partage pas votre avis. Certes, Boulmerka a atteint le sommet avec une m�daille olympique, ainsi que Benida Merah, mais il ne faut pas oublier que nous avons plac� des athl�tes femmes dans des finales. Alors, quand plusieurs athl�tes parviennent � un concours final, elle partent pratiquement � �galit� et il n'y a pas beaucoup de diff�rences entre elles. Maintenant, l'Alg�rie est une jeune nation dans ce domaine et il ne faut pas se comparer aux Etats-Unis. Quand on a uniquement quatre cents licenci�es, on ne peut pas atteindre les m�mes performances qu'un pays qui poss�de trois mille licenci�es. Quelles sont les difficult�s que vous rencontrez au niveau de votre poste de pr�sidente de la commission Femmes et Sport ? Je n'ai pas de difficult�. Bien au contraire, c'est une grande premi�re qu'une femme puisse si�ger au niveau du Comit� olympique. Toutes les portes me sont ouvertes et je crois que c'est une bonne opportunit� pour que les femmes s'expriment. Et quelle sera la base de votre expression ? En Alg�rie, notre combat se situe au niveau social. Il s'agit de changer les mentalit�s et de s'adapter � un niveau mondial en pleine �volution. Le sport, c'est la sant� car il permet d'�viter les maladies ainsi que les d�viances sociales. C'est aussi une forme d'�ducation et un rapprochement. D'ailleurs, je me r�jouis que l'�ducation physique ait �t� r�habilit�e au sein de l'�cole alg�rienne avec l'institution cette ann�e du bac et du BEF sportifs. Que repr�sente pour vous la journ�e du 8 Mars ? Ce n'est pas un apr�s-midi de libre, mais une journ�e particuli�re qui nous rappelle que le combat des femmes doit se poursuivre � tous les niveaux. Allez-vous organiser des �preuves sportives comm�moratives ? Non, parce que nous avons �t� compl�tement occup�es par l'organisation de l'�lection du pr�sident du COA. Et quel est votre programme pour 2005 ? Je dois vous pr�ciser que l'ann�e 2005 a �t� d�cr�t�e ann�e de l'�ducation physique et du sport par l'ONU. Par cons�quent, il a �t� demand� � toutes les nations de d�velopper des op�rations dans ce sens. Pour notre part, nous allons organiser des journ�es de sensibilisation au niveau des r�gions int�rieures ainsi qu'� Alger et ensuite nous transmettrons les recommandations issues des d�bats aux dirigeants politiques concern�s. Est-il difficile de travailler au niveau d'un Comit� olympique compos� � majorit� d'hommes ? Non, ce n'est pas plus difficile qu'ailleurs. Au contraire, je suis sollicit�e et consult�e et j'essaye d'apporter une contribution et une participation constructives. Pour conclure, vous �tes optimiste pour le d�veloppement du sport f�minin en Alg�rie ? Bien s�r que je suis optimiste. Le fait que je sois membre d'une institution aussi importante que le Comit� olympique est positif pour les femmes. Quand je constate qu'il y a de plus en plus de femmes qui fr�quentent les salles de sport, je ne peux que positiver. Cela dit, le parcours pour les femmes est encore sem� d'emb�ches et le combat doit continuer.