L'assemblée générale élective du Comité olympique algérien a été fixée au samedi 7 novembre 2009. C'est du moins ce qu'a fait savoir la commission de préparation et d'organisation de cet évènement. De là à dire qu'elle se tiendra ce jour-là c'est une autre histoire. Effectivement, il semblerait que la machine a des ratés et qu'elle pourrait bien coincer le jour de la tenue des élections en question. Alors que l'on croyait que tout irait pour le mieux depuis la nomination de Amar Addadi à la tête de ladite commission, des divergences sont apparues entre lui et les membres actuels du Comité olympique algérien. L'affaire a pris une telle ampleur que le président par intérim de l'instance olympique algérienne, Toufik Chaouch Teyara, a menacé de ne pas signer les convocations des membres de l'assemblée générale pour les deux scrutins du 7 novembre. Les responsables du COA soupçonnent M. Addadi de faire en sorte que l'AG soit sur mesure pour certains candidats. La grande divergence est relative à la participation féminine au sein de l'assemblée générale. Selon les dispositions statutaires de 2001, le nombre de femmes autorisées à y prendre part est de 2. Cependant, à partir de 2003 il a été en perpétuelle augmentation jusqu'à atteindre 14 aujourd'hui et il est appelé à prendre de l'ampleur. Ce n'est pas par pure démagogie que cette démarche a été observée. Il se trouve que le Comité international olympique a demandé à tous les Comités olympiques nationaux qui lui sont affiliés de donner de l'importance à l'élément féminin dans leurs assemblées générales. L'instance de Lausanne a souhaité que ce nombre atteigne les 20% des membres de l'assemblée générale en 2005. Le COA n'a fait que suivre cette recommandation mais en 2009 il n'en est qu'à 17% de représentation féminine dans son AG. Il avait comme objectif d'atteindre ce pourcentage cette année et de le porter par écrit dans ses statuts mais cela n'a pu se faire en raison des évènements que tout le monde connaît notamment la démission surprise de son président Mustapha Berraf. L'augmentation de la participation féminine s'est réalisée d'une manière régulière et le CIO en a été informé. Elle a, d'abord, été approuvée par le Comité exécutif du COA puis par son assemblée générale et en ces deux occasions, Amar Addadi a voté pour. Le voila aujourd'hui, avec la casquette de président de la commission de préparation de l'AG élective du 7 novembre qui refuse le nombre de 14 femmes. C'est ce changement de position de sa part qui a dressé contre lui les membres du COA qui lui reprochent, également, une autre décision. Elle a trait à la représentation de l'académie olympique, du musée olympique et du centre de regroupement des équipes nationales de Tikjda. Ces trois personnes ont toujours participé aux travaux de l'assemblée générale du COA mais M. Addadi indique maintenant que seules les deux premières peuvent venir le 7 novembre mais pas la troisième. Une autre volte-face qui n'a fait qu'exacerber la tension entre lui et les membres du COA. Toujours est-il que le président par intérim du COA a convoqué tous les gens qui ont pris part aux précédentes assemblées générales, c'est-à-dire les 14 dames et le président du centre de Tikjda. Il veut responsabiliser M. Addadi dans la démarche qu'il compte adopter le jour des élections. Cette histoire n'est pas près de prendre fin puisque des représentantes féminines nous ont fait savoir qu'elles étaient prêtes à saisir le TAS de Lausanne si elles venaient à être exclues de l'assemblée générale. Elles trouvent anormal qu'on les marginalise aujourd'hui alors qu'elles ont pris part à toutes les précédentes AG du COA sans que cela ne froisse M. Addadi, ni le CIO. D'autant, ont-elles ajouté, que le président de la république, Abdelaziz Bouteflika, a, dans son discours du 8 mars dernier, journée internationale de la femme, invité toutes les instances du pays à favoriser l'entrée d'éléments féminins en leur sein. Cette crise du COA pourrait encore traîner en longueur.