Un nouveau café littéraire baptisé «Le sous-marin» vient de voir le jour à Alger. Sis au siège du MDS à Télemly, cet espace culturel a besoin de l'aide de tous pour fonctionner. Fondé par Farès Kader Affak, militant politique et culturel, le café littéraire «Le sous-marin» est cependant autonome et indépendant et le choix du siège du MDS est d'abord une question de moyens mais aussi de contournement des exigences bureaucratiques quant à l'ouverture d'un nouvel espace. Il se veut un point de rencontres culturelles où s'expriment tant la littérature que les arts plastiques et la musique. Ambitieux et jaloux de son indépendance, le projet a néanmoins besoin de finaliser sa modeste structure avec l'aide de citoyens désireux de financer, ne serait-ce que symboliquement, les travaux. Implanté au 67, boulevard Krim-Belkacem, «Le sous-marin» dispose de 60 places avec un hall d'exposition de 60 mètres carrés et une salle de spectacle. Selon Kader Affak : «L'équipe en charge du projet travaillera à bâtir une passerelle avec le voisinage pour le faire participer au succès de l'expérience. Elle se basera sur les possibilités de dynamique avec des étudiants de l'Ecole des beaux-arts, de la Fac centrale, les jeunes du lycée qui se situe à proximité, des associations ainsi que de différents collectifs. Nous nous proposons d'en faire un lieu plaisant et surprenant, intergénérationnel, ouvert à toutes et à tous, où régneraient une activité intense et de nombreux échanges ou débats, durant toute l'année.» Il est également prévu l'aménagement d'un petit dortoir pour les artistes résidant en dehors d'Alger. Le fondateur explique, en outre : «‘‘Le sous-marin'' ne sera pas un de ces lieux somptuaires et parfois intimidants, mais favorisera une conception joyeuse et audacieuse de la culture, avec le souci de participer à l'épanouissement des personnes. Il sera fondé sur l'idée que la culture est le ciment de la cohésion nationale et le reflet des transformations de notre société, un rempart face aux velléités d'uniformisation du monde et de remise en cause de la diversité qui fait la richesse de l'humanité à laquelle l'Algérie apporte sa contribution singulière, à travers sa culture. L'idée de partage est au cœur du projet. Un tel espace qui encourage l'activisme culturel et la citoyenneté nécessite un engagement réel aussi bien financier, matériel que personnel.» Un appel aux dons a donc été lancé depuis quelques jours sur les réseaux sociaux : «la collecte servira à l'aménagement du lieu et sa programmation littéraire. Une attention particulière sera accordée à l'ambiance acoustique et lumineuse de l'espace puisqu'une petite scène y sera installée. Le local sera meublé de manière à le rendre le plus agréable et confortable possible. Elle permettra de constituer une belle sélection littéraire, de faire concevoir et installer un système de bibliothèques, d'acheter des fauteuils et des canapés et de faire fabriquer des banquettes confortables pour apprécier les livres dans les meilleures conditions, d'acheter des tables et des chaises pour la restauration et les ateliers, ainsi qu'un petit matériel à café, et enfin l'achat de luminaires et de matériel de cuisine.» Kader Affak estime que «toutes les bonnes volontés peuvent contribuer à faire reculer le pessimisme actuel. Notre pari est de rendre le lieu fonctionnel dans les plus brefs délais pour y animer des soirées conviviales où l'art aura toute sa place, avec l'objectif qu'il soit, dès son ouverture au public, un endroit où on a envie de revenir pour sa magie et sa poésie». Plus concrètement, «Le sous-marin» a besoin de sommes assez dérisoires mais essentielles à son fonctionnement : 30 000 DA pour les travaux d'électricité générale, 90 000 DA pour l'ambiance lumineuse et 50 000 DA pour les travaux en placo-plâtre. Les personnes désireuses de contribuer par des dons, aussi minimes soient-ils, peuvent contacter les fondateurs sur la page Facebook «Appel à soutenir le café littéraire ‘‘Le sous-marin''» et par téléphone au 0556 04 16 92.