Près de 10 000 étudiants relevant de plusieurs universités et diverses spécialités ont participé à Indjaz El Djazaïr 2016. Les vingt projets sélectionnés pour la finale sont quasi totalement issus de filières scientifiques. Naouel Boukir – Alger (Le Soir) – La cérémonie organisée par Indjaz et Ooredoo, jeudi soir, a célébré dans une ambiance électrique et enthousiaste le succès de quatre projets entrepreneuriaux sélectionnés par le jury. Celui-ci a justement soutenu que l'entrepreneuriat n'est sûrement pas propre aux écoles de commerce mais aux esprits créatifs et passionnés par l'aboutissement de leurs idées. D'ailleurs, les quatre projets choisis sont d'abord le fruit de l'élaboration de concepts techniques et scientifiques, tous incorporant les nouvelles technologies dans leur démarche car étant une valeur ajoutée sûre aujourd'hui. Toutefois, une formation liée au monde de l'entreprise et de l'entrepreneuriat, qui est certainement indispensable, a été dispensée aux équipes participantes depuis le début de l'année et de l'aventure d'Indjaz El Djazaïr. Les membres du jury ont assuré que les vingt projets participants sont «finançables», autrement dit, réalisables sur le terrain. Cependant, les règles du jeu imposent la sélection de quatre uniquement. Suite à un long suspens, le quatrième prix «Coup de cœur d'Indjaz El Djazaïr Alumni» a été décerné à «Genius Bees», de l'université de Béjaïa, qui propose un nourrisseur automatique de ruche et une solution écologique permettant à l'apiculteur de nourrir ses abeilles en hiver. Pour ce qui est du troisième prix «Meilleur produit de l'année», il a été remis à «Iktashif», de l'université de Tlemcen, qui a développé la «360 Box», étant un concept de lunettes basé sur la technologie de la réalité virtuelle. Quant au deuxième prix «Meilleur impact sociétal», il a été accordé à «Paramed», de l'Ecole nationale polytechnique d'Oran, qui a développé deux concepts qui s'adressent aux personnes aux besoins spécifiques. A savoir, INID : un gant traduisant le langage des signes et WALI : une canne pour les malvoyants détectant et signalant la présence d'obstacles à distance pour leur permettre de mieux cerner leur environnement. Enfin, le premier prix «Meilleure entreprise» a été dédié à «Grow Company», de l'Institut de génie électrique et électronique de Boumerdès, ex Inelec. L'équipe d'étudiants a mis en place un système «EFarm» de contrôle de l'irrigation des fermes en analysant la température, le niveau des précipitations ainsi que l'humidité du sol pour ajuster avec précision le programme d'arrosage. Parallèlement, ce concept se décline en deux produits : «EFarm Alpha», un dispositif modulaire conçu pour les grandes exploitations, allant jusqu'à 4 zones d'irrigation, et contrôlable à distance via un appareil mobile. Et le «EFarm Bêta», un autre module pouvant être combiné au premier pour augmenter le nombre de surfaces contrôlées pouvant aller jusqu'à 16 zones, ou utilisé seul comme un dispositif d'autocontrôle de 3 zones. C'est effectivement ce projet mettant les nouvelles technologies au service de l'agriculture qui représentera l'Algérie à la compétition régionale d'Indjaz Al Arab, du 21 au 23 novembre 2016 au Bahreïn. «EFarm» sera en concurrence avec d'autres entreprises estudiantines venues de 14 autres pays de la région du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord.