Belle soirée dont a été gratifié le public bouiri, du moins les amoureux de la musique, avec l'Orchestre symphonique national qui a animé une soirée au niveau du théâtre régional Amar-Laskri de Bouira. Une soirée musicale organisée par l'Institut régional de la formation en musique de Bouira, en collaboration avec la Direction de la culture, durant laquelle les amoureux de la musique classique ont été gratifiés d'un programme riche et varié. Pendant une heure, le public qui a longuement acclamé les musiciens, a eu droit d'abord à la symphonie n°5, 1er mouvement de Beethoven, puis juste après, une autre partition de Verdi et son célèbre opéra La Traviata, interprété par la chanteuse soprano lyrique Hadjersi Anissa et le ténor Amara Hadj Aïssa ; avant de voyager dans le patrimoine de la musique algérienne sous sa forme symphonique qui constitue l'une des missions de l'Orchestre symphonique national qui, outre la promotion, la diffusion et la découverte de la musique classique et ses charmes universels , la revalorisation de la musique algérienne sous sa forme symphonique. Ainsi, le public a eu droit à plusieurs interprétations de chansons algériennes du terroir à l'instar de «Jahagh bezef Dhameziane» d'Akli Yahiatène, ou encore celle d'Idir «Thassekourt», «Allô Triciti», «Rahla» de Dahmane El Harrachi et tant d'autres airs de Kabylie ; le tout entrecoupé par des partitions de la musique classique universelle. D'abord avec Bizet et l'Arlésienne, puis Brahms et la danse hongroise, Badelt et les pirates des Caraïbes ; avant de terminer toujours sur un air de Kabylie avec «Gouraya» et son rythme dansant. En somme, pendant près d'une heure, le public qui s'est déplacé au Théâtre régional Amar-Laskri a eu droit à l'un des meilleurs moments de la musique classique ; une musique qui transporte et qui se savoure comme une thérapie contre notre quotidien des plus stressants, des plus déprimants. Un moment d'évasion qui a profité à un public qui sait apprécier et dont l'honneur revient à cet Orchestre symphonique national, dirigé par Abdelkader Bouazzara, et composé d'une soixantaine de musiciens et le maestro Amine Kouider. Chapeau bas, Messieurs !