Ayant fait valoir son bilan pour la rentrée universitaire 2016-2017 devant les sénateurs, le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Tahar Hadjar, a déclaré que la cartographie nationale des universités devra être revue. Naouel Boukir - Alger (Le Soir) - Selon le ministre de tutelle, la configuration actuelle des universités constitue partiellement la principale raison de sa stérilité. En effet, la non-spécialisation de ces établissements qui ont gardé des profils généralistes n'est pas à la faveur de ces derniers ou de ses étudiants. Surtoutque le nombre des étudiants a enregistré pour cette rentrée une augmentation de près de 12%. La tendance vers la création de campus universitaires orientés vers des spécialités et domaines bien précis est ce qui encourage la créativité des étudiants et leur interactivité, pour ce qui est de l'informatique et des nouvelles technologies particulièrement. T. Hadjar a précisé «qu'il ne faudrait plus qu'il y ait des universités issues de wilayas voisines qui proposent les mêmes orientations ». En rajoutant que le fait «qu'un citoyen naisse, grandisse, fasse ses études et travaille dans la même région limite son ouverture d'esprit, voire l'inhibe». C'est pourquoi le responsable dit vouloir revoir la cartographie des universités afin de promouvoir notamment «la mobilité des étudiants et leur interaction». Dans ce sens, le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a indiqué que «l'université de Bordj Bou-Arréridj est appelée à devenir un campus universitaire ou un centre d'excellence orienté vers l'informatique et la technologie de pointe». Et ce, en considérant l'environnement dans lequel évolue cette wilaya où sont installées de grandes entreprises (Condor, Cobra, Cristor ...) axées sur l'électronique, l'informatique et l'électroménager. Interrogé sur la grève des syndicats autonomes prévue pour aujourd'hui et demain, T.Hadjar a déclaré que les syndicats relevant de son secteur l'ont sollicité dernièrement pour une réunion durant laquelle ce sujet «n'a pas été abordé », selon lui. En ajoutant que considérant «leur statut autonome, ils sont libres d'entreprendre des mouvements de protestation».