Démonstration de force réussie pour les délégués syndicaux de la Fédération nationale des travailleurs de la Poste et des Télécommunications. Le rassemblement tenu à la Maison du Peuple Abdelhak-Benhamouda était un succès total. Les représentants des cinq filiales du groupe Algérie Télécom exigent de la tutelle le retrait du nouveau projet de loi. Dans le prolongement de la lettre qu'ils ont adressée à la ministre, Mme Houda Feraoun, par le biais de la Fédération des travailleurs de la Poste et des Télécommunications, les cadres syndicaux présents avant-hier à la réunion ont de nouveau lancé un appel au premier responsable de leur secteur «pour revisiter sa position au sujet de la nouvelle loi sur le secteur». Lors de son intervention, le secrétaire général de ladite fédération a de nouveau exprimé «l'inquiétude des milliers de travailleurs face à ce qu'il qualifie d'avenir incertain de l'opérateur historique des télécommunications». En somme, M. Tchoulak, qui s'est dit pour «une amélioration substantielle dans la gestion du secteur des télécoms, s'est interrogé sur le «refus de la tutelle d'impliquer le partenaire à travers des discussions». Pour rappel, dans la lettre qui lui a été adressée par la Fédération des travailleurs dudit secteur et dont une copie a été également transmise au secrétaire général de l'UGTA, la ministre, Mme Houda Feraoun, a été interpellée sur deux principaux points. Le premier relatif à la mise à l'écart du partenaire quant au devenir du secteur, alors que le second point concerne la problématique du dégroupage. Sur ce point, la Fédération des travailleurs de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication considère que «le dégroupage, qui est par ailleurs une opération technique qui permet l'ouverture du réseau téléphonique vocal à la concurrence, est un danger pour l'opérateur Algérie Télécom, qui doit se faire concurrencer sur son propre réseau et infrastructures». Il a été indiqué qu'à travers «cet avant-projet de loi élaboré sans la participation du partenaire social, c'est l'opérateur historique Algérie Télécom, employeur de 26 000 travailleurs, qui est ciblé».