L'association algérienne du patrimoine de l'environnement et du développement humain, en collaboration avec les apiculteurs nationaux, a organisé une semaine d'exposition et de vente de produits du miel et ses dérivés. La maison de la culture Nouar-Boubakeur du chef-lieu de wilaya, en parallèle avec le centre culturel Emir-Khaled de Aïn Beïda, ont organisé une semaine dédiée à l'exposition et à la vente du miel et des produits dérivés. Pas moins de 17 exposants venus des régions d'Alger, Tipasa, Blida, Khenchela et ceux de la wilaya d'Oum-El-Bouaghi ont participé à cette manifestation, la première du genre. Notre journal a sillonné les différents étalages, où les exposants ont soigneusement rangé leurs produits accompagnés de prospectus et autres dépliants et brochures, expliquant l'origine de chaque produit et dérivés. Une affluence nombreuse est venue découvrir cette activité jusque-là inconnue ou mal colportée par les différentes voies de communication et de publicité. Si le commun des citoyens possède uniquement l'information sur la production de l'abeille, cet hyménoptère, le miel comme produit principal, les apiculteurs en professionnels ont démontré qu'il existe plus d'une vingtaine de sous-produits, aussi importants les uns que les autres, notamment en terme de thérapie. Les exposants ont tour à tour expliqué les produits de leur activité : le miel sous ses différentes formes et couleurs en passant par la cire d'abeille, le venin d'abeille, le pollen, la gelée royale, la propolis, le miel d'euphorbe, le miel de jujubier, le miel de montagne, le miel d'orange, et le miel d'eucalyptus. Les vertus médicinales de ce produit (cité dans les versets coraniques) viennent à bout de plusieurs maladies, selon les apiculteurs, la cire est utilisée dans le traitement des angines, des infections cutanées, les inflammations des gencives. Le venin, lui, intervient dans le traitement des inflammations articulaires et musculaires, le pollen est conseillé pour les sujets anémiés. La propolis, ce dérivé du miel, selon ses producteurs, est un anti-inflammatoire, antioxydant et elle aide même à retarder la multiplication des cellules cancéreuses. Certains apiculteurs que notre journal a approchés ont soulevé des contraintes rencontrées dans l'activité de l'élevage des abeilles, ils ont cité principalement le problème de la commercialisation des produits du miel ; selon eux, ils préfèrent se limiter uniquement à la production du miel et se passer de sa commercialisation. A ce sujet, les apiculteurs proposent la création d'autres organismes ou coopératives qui se chargeront de la collecte du produit, sa mise sous emballage et sa vente ce qui, selon eux, leur permettra de s'occuper uniquement de leurs ruches et multiplier la production qui nécessite une présence effective sur les lieux. Un autre producteur du centre du pays nous confirme que des ressortissants étrangers viennent prendre son produit et mettent des étiquetages d'autres pays connus dans la région, ce qui explique, selon lui, le manque d'organes de contrôle. Quant à l'avis des citoyens venus en masse découvrir cette activité, certains disent ignorer complètement cette riche activité et préfèrent parfois se rabattre sur l'utilisation du miel et ses dérivés pour des soins, ces derniers demandent aux organisateurs de multiplier ce genre ce manifestations afin de faire connaître ce produit à multiples usages.