Code de la famille, code de la nationalit�, accord d'association avec l'Union europ�enne : les d�put�s ont adopt�, hier, sans possibilit� de les amender, ces trois textes d'une importance certaine pour l'avenir de l'Alg�rie. Tarek Hafid- Alger (Le Soir) - Le tr�s controvers� projet d'ordonnance portant amendement du code de la famille �tait pr�sent�, hier, en s�ance pl�ni�re. Tayeb Bela�z, ministre de la Justice, garde des Sceaux, en a fait la pr�sentation devant les �lus de l'APN. Les principales modifications contenues dans ce code portent essentiellement sur le mariage, le divorce ainsi que sur la tutelle. Pr�sent� sous forme d'ordonnance pr�sidentielle, ce texte ne pouvait �tre ni d�battu et encore moins amend�. L'absence de joutes parlementaires, si d�bat il y eut, a fait qu'il soit adopt� sans surprise aucune. Dans l'indiff�rence presque. Seul le groupe El Islah a vot� contre, le Parti des travailleurs s'�tant content� de l'abstention. Idem pour le projet d'ordonnance portant amendement du code de nationalit� qui a lui aussi �t� adopt� par l'APN avec cependant une abstention d'une majorit� du groupe parlementaire d'El Islah conduite par Miloud Kadri. Ces deux codes adopt�s, ce fut ensuite au tour du ministre des Affaires �trang�res de pr�senter l'accord d'association entre l'Alg�rie et l'Union europ�enne. Une pr�sentation sous forme d'une longue r�trospective des n�gociations entre Alg�riens et Europ�ens qui ont d�but� lors de la Conf�rence de Barcelone de novembre 1995. "Ces n�gociations ont �t� longues et ardues, elles ont �t� entam�es lorsque l'Alg�rie �tait en proie � une s�rie de crises sur les plans s�curitaire, politique et �conomique. Nous devons reconna�tre que notre pays a perdu beaucoup de temps, en comparaison avec certains pays du sud de la M�diterran�e qui ont ratifi� cet accord apr�s quelques ann�es de n�gociations. Mais cette patience nous a �galement �t� b�n�fique puisqu'elle nous a permis de n�gocier en �vitant de faire les m�mes erreurs que ces pays", a d�clar� Abdelaziz Belkhadem. En plus de l'int�gration progressive et rationnelle de l'�conomie alg�rienne dans le courant des �changes mondiaux et de permettre un acc�s, plus libre, des produits alg�riens sur le march� europ�en, notamment sur le plan agricole, cet accord d'association comprend, selon Abdelaziz Belkhadem, une s�rie de mesures qui faciliteront la coop�ration dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, le blanchiment d'argent et la corruption. "Lors des multiples rounds de n�gociations, la partie alg�rienne ne cessait de pr�senter une certaine vision pour lutter efficacement contre le terrorisme. C'�tait avant les attentats du 11 septembre, et l'Alg�rie �tait alors tr�s peu �cout�e. Les choses on chang� depuis", notera- t-il. Belkhadem, notera �galement que l'aspect social �tait aussi pris en charge par cet accord. Une vision vivement contest�e par la majorit� des �lus du Parti des travailleurs qui sont intervenus lors de cette pl�ni�re. "Cet accord est une atteinte � notre souverainet� nationale. L'Alg�rie va tomber aux mains des multinationales si on applique ce texte tel que pr�sent� aujourd'hui. L'Alg�rie n'est pas en manque d'argent, mais celui qui se trouve actuellement dans les caisses de l'Etat ne va profiter qu'aux investisseurs �trangers", lancera Louisa Hanoune lors de son intervention. La porte-parole du PT a �galement d�nonc� la situation de fait accompli puisque ce texte n'a �t� pr�sent� devant les membres du Parlement qu'en fin de parcours.