Le Mouvement populaire algérien (MPA) nourrit l'ambition de garder au minimum le rang de troisième force politique du pays à l'issue des deux rendez-vous électoraux prévus l'année prochaine, les législatives au printemps et les locales à l'automne 2017. Mohamed Kebci - Alger (Le Soir) - C'est ce que le secrétaire général du parti soutenait, hier vendredi, à l'ouverture des travaux du premier congrès du parti. «Ce pourquoi tout le soin sera pris dans le choix de nos candidats parmi les meilleurs de nos militants en toute démocratie et par consensus, pour représenter le parti de la meilleure façon à ces élections à l'occasion desquelles nous mènerons une campagne électorale propre et de haut niveau», dira Amara Benyounès, qui invitera les autres concurrents à faire de même. Car pour lui, «le pays n'a pas besoin de davantage de divisions et d'effritement en cette période où nous attendent maints défis. Nous avons nos différends et nos différences, nous en prenons acte mais l'unité nationale est au-dessus de toute autre considération et il n'y a pas de concertation et de doute là-dessus». Et au secrétaire général sortant du MPA d'appuyer davantage son appel pressant à la classe politique «qu'avant de lancer une quelconque accusation et une attaque contre l'autre, nous devons nous rappeler que nous ne possédons qu'une seule Algérie qui est la propriété de tout le monde». D'où d'ailleurs, tiendra-t-il à mettre en avant, le slogan sous lequel ce congrès se déroule, celui d'une «démocratie sereine». Un rendez-vous organique qui devra consacrer quelques changements dans les statuts du parti avec la création du poste de président qui viendra ainsi remplacer celui de secrétaire général, un poste qui devra revenir ce matin à Benyounès qui animera un point de presse à la fin des travaux auxquels ont pris part 1392 délégués venus de l'ensemble des wilayas du pays et de l'émigration. Sur le plan économique, l'ancien ministre du Commerce mettra le doigt sur «l'impératif d'engager le plus urgemment possible des réformes profondes et urgentes et de prendre des décisions courageuses. Car, selon lui, devant tout retard et davantage d'hésitation, il sera difficile d'empêcher l'entrée des institutions financières internationales, à leur tête le FMI». Et de lancer à la face de ces «forces de résistance, prisonnières des mentalités héritées de l'époque du dirigisme économique», que le statu quo signifie le FMI et pas la souveraineté nationale». Des forces de résistance à ces réformes indispensables qui entraînent ainsi le pays vers «ce scénario catastrophique et un tunnel sombre».