La ministre de la Poste et des technologies de l'information et de la communication, Houda-Imane Feraoun, a procédé mercredi dernier au lancement officiel de la carte électronique d'Algérie Poste «Edahabia» ainsi que la plateforme numérique de ses services postaux «Baridinet». Naouel boukir - Alger (Le Soir) - Elle a annoncé à l'occasion qu'il s'agit d'une étape du «processus de digitalisation d'Algérie Poste par une version numérique en prenant en considération les tendances et la maturité numérique de notre environnement». Présent également à la cérémonie d'inauguration, le ministre délégué chargé de l'economie numérique et de la modernisation des systèmes financiers, Mouatassam Boudiaf, a indiqué que la prochaine phase sera «l'intersection et l'interopérabilité entre les plateformes bancaire et postale qui ne tardera pas à être opérationnelle». Par ailleurs, avec la forte vulgarisation des smartphones et tablettes connectés au sein de la société algérienne, M. Boudiaf a été interrogé sur l'éventualité de l'adoption du m-paiement (paiement par mobile). Celui-ci a affirmé qu'un groupe de réflexion travaille actuellement sur cette question. En précisant dans ce sens que «ce mode de paiement peut facilement aller vers d'importantes dérives s'il n'est pas très bien encadré», a-t-il déclaré en prenant pour exemple certains cas occidentaux. Il est vrai que la praticité constitue le principal atout du m-paiement, toutefois il s'est avéré que ses conséquences peuvent aller jusqu'à compromettre la sécurité nationale. C'est pourquoi le ministre délégué chargé de l'économie numérique et de la modernisation des systèmes financiers a soutenu «que le m-paiement en Algérie ne sera pas lancé ou légiféré tant qu'une identité ne soit adossée à chaque mobile et numéro de téléphone». En effet, c'est là que se situe la faille pour certains pays qui se sont «précipités» à généraliser le m-paiement avant de lui préparer un environnement encadré. Ce qui les a menés à faire face à d'autres problématiques et enjeux plus conséquents comme le financement des réseaux terroristes ou le blanchiment d'argent. En attendant «la préparation d'un cadre sécuritaire et légal propre au contexte algérien», M. Boudiaf a rappelé que les citoyens ayant des cartes électroniques peuvent tout à fait utiliser l'e-paiement sur leurs supports mobiles, smartphones et tablettes connectés.