Bab El Web, le dernier film de Merzak Allouache, projet� en avantpremi�re, � l'occasion du 8 Mars, Journ�e de la femme, � la Maison de la culture de Tizi-Ouzou, est une chronique urbaine sur le (mal) vie de jeunes d'un quartier populaire d'Alger (Bab-El-Oued). "Mon film raconte la vie des jeunes de Bab-El-Oued et, � travers eux, celle de la majorit� des jeunes Alg�riens", dixit M. Allouache, pr�sent � la maison de la culture Mouloud-Mammeri pour la pr�sentation de son film. Le r�alisateur de Omar Gatlatou, et de Chouchou, entre autres, films et documentaires pour la t�l�vision, vient de signer, avec Bab El Web une suite trilogique de films sur Bab-El-Oued, son quartier natal. Il s'agit d'un cycle de r�alisations de facture r�aliste et satirique qui commence avec Omar Gatlato (1977), puis Bab-El- Oued City et enfin Bab-El- Web, trois films qui mettent en sc�ne des situations et des personnages embl�matiques d'une r�alit� sociale qui d�passe les limites "microcosmiques" d'un quartier. Dans Bab El Web, M. Allouache met en fiction une r�alit� sociale, avec en toile de fond des tranches de vie rythm�es par les tendances actuelles de la communication sociale � travers le web. Pendant quatre-vingt-dix minutes, c'est une suite de situations, de quiproquos dr�les et cocasses qui rythment la trame du film articul�e autour des aventures de deux jeunes fr�res natifs d'une banlieue fran�aise, de retour forc� en Alg�rie et install�s avec leurs m�re et sœur � Bab-El-Oued. Les deux fr�res, Kamel (Samy Naceri) et Bouzid, alias Matrix (Faudel) vivent, comme beaucoup de jeunes, de petits trafics (vente de cigarettes et de joints). Contrairement � son fr�re Kamel, intraverti et en perte d'illusions, Bouzid ou Matrix cultive l'illusion et le r�ve d'un mieux-�tre en surfant sur le web. Il trompe sa solitude et le vide affectif qui enserre son cœur en chantant avec des filles du monde entier qu'il invite chez lui, � Bab-El-Oued. Mais un jour, son r�ve devient r�alit�. Laurence, une jeune Fran�aise, r�pond � son invitation et vient � Bab-El-Oued. C'est le moment du film o� l'histoire se corse, on assiste m�me � des situations tragicomiques qui frisent, parfois, la catastrophe, voire le scandale. A l'image de la sc�ne de l'oncle maternel, un barbu, qui vient rendre visite � sa sœur et tombe nez � nez avec deux femmes �trang�res � la famille dont une folle et imbib�e de Whisky. En somme, M. Allouache livre une com�die. Il laisse libre cours � une cam�ra l�g�re et gouailleuse pour dire le monde comme il va... mal pour les jeunes d'un quartier qu'il conna�t bien et � qui il vient d'une certaine mani�re rendre hommage pour la troisi�me fois.