La caisse nationale des assurances sociales et des travailleurs salariés a décidé de renforcer le contrôle pour traquer les arrêts de travail de complaisance et la surconsommation du médicament. Des indemnisations qui viennent en tête des dépenses de la Cnas. Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - Austérité oblige, la caisse de la sécurité sociale a décidé, à son tour, de compter ses dépenses. Son directeur général a annoncé, jeudi, le renforcement du système de contrôle de la caisse pour lutter contre les abus. La traque touchera en particulier, selon Tidjani Haddam, l'utilisation abusive des arrêts de travail et la prescription des médicaments. Le DG de la Cnas qui a réuni les responsables des cellules de contrôle interne des agences a indiqué que son organisme a renforcé son système de contrôle, notamment dans les postes de dépense en matière d'arrêts de travail et des médicaments. Les abus sont, selon lui, «minimes et exceptionnels» mais il faudra penser, dit-il, à préserver l'équilibre financier de la caisse et à garantir sa pérennité pour les générations futures, particulièrement en matière de prestations. Le remboursement des médicaments vient en tête des dépenses de la Cnas avec 170 milliards de dinars par an à raison de 60 millions d'ordonnances médicales enregistrées annuellement. Selon le premier responsable de la Cnas, il est nécessaire «d'affiner et d'unifier les procédures de contrôle au niveau de l'ensemble des structures de la caisse et offrir une meilleure prestation de services aux assurés sociaux et leurs ayants droit, dans le cadre de l'amélioration du service public». Le contrôle ne touchera pas, cependant, que ces deux prestations. La Cnas prévient aussi les employeurs. Les chefs d'entreprises disposent encore d'un délai d'une semaine pour régulariser leur situation auprès de la sécurité sociale. La Cnas a fixé le 31 décembre prochain comme dernier délai pour y remédier et éviter une éventuelle majoration des pénalités de retard à payer. L'organisme a averti qu'à partir de janvier 2017, les contrôles seront plus rigoureux et les visites d'inspection plus nombreuses avec l'installation de commissions d'enquête. Les sanctions, menace la Cnas, seront aussi plus sévères pouvant aller jusqu'à une peine d'emprisonnement.