Des citoyens des agglomérations secondaires de Bordj-el-Ghoula et El-Hamdania, situées à trois kilomètres du centre-ville de Cherchell et à 20 kilomètres du chef-lieu de la wilaya de Tipasa, ont fait part récemment de leurs inquiétudes concernant l'opération de recensement et d'identification des constructions et autres habitations situées dans la zone éparse de ces agglomérations. Selon nos sources, ces citoyens évoquent leur éventuelle délocalisation vers des zones équipées et dotées de structures d'accompagnement. Ces mêmes citoyens s'interrogent à ce propos : si leur délocalisation est imminente ou bien, il s'agira d‘une attente qui va encore durer. Telles sont les préoccupations des riverains de ce projet de port commercial d'El Hamdania. Nous avons appris en outre selon certaines sources, que ce futur mégaprojet nécessiterait le déplacement de plusieurs centaines de familles accompagné par une expropriation imminente de plusieurs centaines d'hectares de terres agricoles. Selon certaines indiscrétions locales, nous avons été informés que ce projet de port commercial va générer plusieurs milliers d'emplois, cela, malgré qu'aucune information officielle n'ait été fournie tant par les autorités locales que par les responsables de l'exécutif de wilaya, excepté des rumeurs imprécises qui circulent. Ces mêmes rumeurs évoquent l'hypothèse de récupérer des espaces fonciers publics et privés qui seront dédiés à la réalisation de ce mégaport commercial et qui seront situés à proximité de la zone d'expansion touristique d'El Hamdania, sur une superficie qui englobe plusieurs centaines d'hectares. Les Directions des transports et des travaux publics de la wilaya n'ont fourni aucune information à propos de ce projet pouvant être à même de répondre aux préoccupations citoyennes, qui continuent de faire l'objet de spéculations et d'interrogations sur ces zones dédiées à ce mégaport commercial. Plusieurs raisons furent à l'origine de ces préoccupations, dont la première porte sur l'aspect touristique de la zone à investir, la seconde préoccupation a trait au devenir de la flore et de la faune marine et, enfin, l'autre interrogation est relative à la protection des vestiges archéologiques existant à El Hamdania, à l'instar de l'antique mausolée chrétien et notamment la proximité des 21 canons datant du 15e siècle enfouis dans les fonds marins de cette région sur une superficie de 220 m2. Cependant, au-delà de ces considérations sentimentales attachées à cette belle région balnéaire d'El Hamdania, interviennent des arguments de poids, pour justifier une incontournable implantation de ce mégaport commercial sur le site d'El Hamdania. Selon des informations qui nous sont parvenues, le premier argument porte sur la probable saturation du port d'Alger, qui requiert l'urgence d'une nouvelle infrastructure portuaire d'envergure pour le centre de l'Algérie. D'autres sources en argumentant du choix du site d'El Hamdania expliquent que «ce nouveau port permettra de connecter l'Algérie avec l'Asie du Sud-Est, l'Amérique, l'Afrique et de faire face à la hausse du volume du trafic maritime en direction de l'Algérie tel que prévu avec l'entrée en lice de nouveaux armateurs de renommée mondiale». Ces mêmes sources indiquent que la perspective que ce port devienne un hub interconnecté au réseau ferroviaire et autoroutier africain, permettrait le transbordement des navires en provenance des grandes routes maritimes pouvant accueillir des méga-navires qui transitaient à l'origine par les ports espagnols de Valence, de Barcelone, et Algésiras, ainsi que par le port italien de Giorgi Tauro et le port portugais de Sines.