Présentée pourtant comme l'un des favoris de la Coupe d'Afrique des nations CAN-2017, la sélection algérienne de football a touché le fond suite à sa défaite jeudi face à la Tunisie (2-1), qui rapproche les Verts d'une élimination dès le premier tour de cette 31e édition. Tenue en échec d'entrée face au Zimbabwe (2-2), l'équipe nationale n'a pas trouvé les ressources nécessaires pour se relancer face à un adversaire qui n'a pas volé sa victoire. Une élimination précoce est plus que jamais inévitable pour une équipe sans âme, considérée par les observateurs présents à Franceville comme l'une des plus faibles depuis le début du tournoi. En dépit des moyens mis à sa disposition, l'équipe nationale a encore une fois prouvé son incapacité à dominer ses adversaires en l'espace d'un tournoi, comme ce fut le cas en 2013 et 2015. Le sélectionneur sénégalais Aliou Cissé a pu cerner le problème dont souffre l'Algérie, estimant que seules les individualités n'étaient pas suffisantes pour monter sur le toit de l'Afrique dans ce genre de compétition. «Avoir les meilleurs joueurs ne veut nullement dire qu'on est capable de dominer le continent. Au-delà de la qualité des joueurs, il faut un plus pour jouer au continent, l'Algérie en est le parfait exemple», a-t-il estimé. 4 buts encaissés en deux matchs Le maillon faible de la sélection lors de ses deux premiers matchs de cette CAN 2017 reste incontestablement son secteur défensif avec 4 buts encaissés dont 2 sur penalties. Jadis considérée comme le point fort, la défense algérienne est devenue une véritable passoire au grand bonheur des attaquants adverses. Pire, des erreurs individuelles de débutants ont été commises lors des deux rencontres ce qui a fini par courroucer le sélectionneur national Georges Leekens. «Nous avons offert des cadeaux à l'adversaire, c'est impardonnable à ce niveau-là», a-t-il regretté. Même si elle a été renouvelée avec l'arrivée de nouveaux joueurs tels que Bensebaïni, l'arrière-garde algérienne est appelée à retrouver son équilibre et sa solidité. Devant cette situation alarmante, les joueurs algériens n'ont pas fait preuve de combativité, contrairement aux Tunisiens qui voulaient absolument les trois points de la victoire pour relancer leurs chances. L'absence de la «grinta» était palpable chez les Verts, une démotivation flagrante pour une équipe qui visait pourtant le trophée, mais qui a finalement perdu l'estime de tout un peuple. Incapable de battre le Zimbabwe et la Tunisie, l'Algérie ne fait plus peur et risque de redevenir, si le mal persiste, une sélection de second degré après avoir touché le sommet lors du Mondial 2014 au Brésil.