Avant-hier jeudi, plusieurs dizaines de citoyens du village d'Oued R'kham, situé dans la commune de Aïn Turk à 10 kilomètres au nord-ouest de Bouira, ont procédé à l'aide de pierres et autres troncs d'arbres, ainsi que des pneus auxquels ils ont mis le feu, à la fermeture de la bretelle qui relie la RN5 à l'autoroute Est-Ouest sur près de deux kilomètres et utilisée depuis plusieurs années exclusivement par des camions de gros tonnage allant vers d'Alger pour quitter l'autoroute et juste avant le fameux viaduc d'Oued R'kham puis juste après le tunnel de Aïn Chriki, pour rejoindre la RN5, passer par la commune d'Aomar avant de rejoindre l'autoroute quelques kilomètres avant la commune de Kadiria. Aussi, cette obligation faite aux camionneurs de contourner l'autoroute sur ce tronçon de quelque 15 kilomètres pour leur éviter la descente dangereuse de Djebbahia, mais surtout à cause des travaux de mise à niveau qui ont cours depuis septembre 2013, est devenue un cauchemar pour les villageois d'Oued R'kham, surtout ceux qui vivent en contrebas de cette bretelle qui, outre les nuisances sonores qui les gênent à longueur de journée et de nuit, vivent sous la menace permanente d'un dérapage d'un camion qui peut écraser complètement et largement une demeure. D'ailleurs, cela est arrivé en 2014 lorsqu'un camion, qui transportait du rond à béton, avait dérapé et s'était retrouvé en contrebas de la chaussée dans la cour d'une villa et fort heureusement, personne parmi les occupants de la maison n'était dans la cour au moment de l'accident. Aussi, ce jeudi, les habitants qui ont fermé la voie à la circulation ont exigé des solutions, d'abord pour cette déviation des camionneurs, puis en exigeant la réfection de cette voie complètement détériorée par les poids lourds. Quelques heures après cette fermeture alors que les gendarmes avaient autorisé exceptionnellement aux camionneurs d'emprunter l'autoroute par Djebbahia en passant par le tunnel, les autorités locales de Aïn-Turk et le chef de daïra de Bouira, se sont déplacés sur les lieux et ont promis aux villageois de trouver une solution dans les plus brefs délais. Vers midi, les citoyens ont libéré la voie. Signalons que pendant cette matinée où les camionneurs étaient autorisés à emprunter l'autoroute, les citoyens de la commune d'Aomar, située à 22 kilomètres au nord-ouest de Bouira et dont le chef-lieu est traversé par la RN5, ont exprimé un grand ouf de soulagement tant les poids lourds qui passent par leur ville, des centaines par jour, sont devenus insupportables pour eux.