Moscou souhaite la tenue de négociations directes sur l'avenir de la Syrie, entre représentants du gouvernement syrien et de l'opposition, a indiqué le ministre russe des Affaires étrangères Serguei Lavrov dans un entretien au journal autrichien Profil, repris hier par l'agence Tass. Se félicitant des résultats de la réunion d'Astana les 23 et 24 janvier dernier, le chef de la diplomatie russe a rappelé que «Pour la première fois, étaient réunis autour d'une table, des représentants du gouvernement syrien et ceux de l'opposition armée. Ces derniers n'avaient, auparavant, jamais pris part à des contacts avec le gouvernement ou dans le processus des pourparlers sur l'avenir de la Syrie». «Même si les parties syriennes n'ont pas modifié leurs approches bien connues, elles confirment toujours qu'elles restent disposées au dialogue que nous souhaitons va se tenir sous la forme de contacts directs», a ajouté M.Lavrov. Pour le ministre russe, les participants à la réunion d'Astana ont réussi à «améliorer le régime de cessez-le-feu en Syrie» et ont fourni un mécanisme trilatéral pour faire respecter le cessez-le-feu. «A la veille de cette réunion, et à la faveur de l'implication de représentants de la Russie et de la Jordanie, les négociateurs sont parvenus à signer des accords aux termes desquels les groupes armés du front sud ont adhéré au cessez-le-feu», a poursuivi Serguei Lavrov. «Cependant, notre but n'est pas de substituer Genève au format Astana», a-t-il déclaré, précisant que la Russie «salue la reprise des pourparlers inter-syriens sous les auspices de l'envoyé spécial de l'ONU, Staffan de Mistura, et croit toujours que leur format devrait être large et inclusif, conformément à la résolution 2254 du Conseil de sécurité de l'ONU». «Nous entreprenons des mesures réalistes pour favoriser le processus de Genève, qui a bénéficié d'une impulsion supplémentaire fournie par Astana», a t-il conclu. Les prochains pourparlers politiques auront lieu le 20 février à Genève, sous l'égide des Nations -Unies, «sur la base de la résolution 2254 du Conseil de sécurité, des décisions pertinentes du Groupe international d'appui syrien et sur la base du communiqué de Genève du 30 juin 2012», selon Moscou.