La transformation numérique du secteur de la santé a été déjà amorcée dans plusieurs hôpitaux au niveau national selon le ministère de tutelle. Toutefois, le projet Sihatic recouvre l'uniformisation de l'ensemble des systèmes d'information liés au secteur de la santé. Naouel Boukir – Alger (Le Soir) - La première phase de ce projet, dite organisationnelle, qui concerne l'identification des partenaires et axes stratégiques a été finalisée, a indiqué hier Abdelkader Hadj-Miloud, directeur des systèmes d'information et de l'informatique au ministère de la Santé. Il rappelle à cet effet que «l'on ne démarre pas à zéro puisqu'il existe déjà un patrimoine d'acquis dans ce sens». Et ce, en citant les avancées faites en matière de téléradiologie, de gestion pharmaceutique hospitalière, de la vaccination et des polycliniques, entre autres. Concrètement, quel est l'objectif du programme Sihatic ? L'intervenant a indiqué qu'il s'agit de l'installation d'un système informatisé centré sur le patient, à travers la réduction des délais d'attente et le nomadisme de celui-ci tout en lui offrant une qualité de prise en charge supérieure. Selon A. Hadj-Miloud, cela pourra se faire grâce à la création de réseaux de médecins spécialisés et leur mutualisation à travers le territoire national. Etant donné que ce projet comprend notamment une démarche économique, cette mutualisation des compétences permettra des économies d'échelle en plus de celles engendrées par l'utilisation des TIC et la dématérialisation des supports et papiers médicaux, pour le patient comme pour les pouvoirs publics. Pour arriver, in fine, à ce résultat, «le projet Sihatic est d'ordre gouvernemental ayant une interopérabilité avec plusieurs secteurs et institutions ministériels», a-t-il précisé. L'installation des plateformes informationnelles uniformisées fait appel au ministère de l'Intérieur pour accéder à ses bases de données, à celui de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication concernant le volet technique. Ainsi que le ministère de l'Enseignement supérieur à travers le Centre de développement des technologies avancées (CDTA) notamment pour ce qui est de la conception de logiciels et autres programmes électroniques pour Sihatic. Il est également question d'une collaboration avec le ministère de la Justice, ajoute A.Hadj-Miloud, pour la mise en place d'un cadre législatif pour la protection des informations personnelles des patients sur les futures bases de données informatisées. Par ailleurs, l'intervenant a annoncé que la deuxième phase de ce projet sera plus conceptuelle avec la sélection de sites hospitaliers pilotes qui seront appelés, par la suite, à être des sites référents dans leurs régions respectives. Et ce, pour étendre le système Sihatic, dans un troisième lieu, aux cliniques privées qui devront répondre à un certain cahier des charges.