Alors que nombre d'observateurs avançaient la candidature du président de l'USM Harrach, Mohamed Laïb, aux élections de la Fédération algérienne de football, il s'avère que le dirigeant harrachi n'est pas intéressé par le siège de la présidence mais d'un simple strapontin au sein du BF que dirigerait un certain Abdelkader Chaâbane, actuel premier vice-président de la FAF accessoirement président de la ligue de Biskra. Celui-ci s'est vu proposer par Mohamed Raouraoua, qui annoncera son départ définitif des circuits du football national (il postulera aux bureaux exécutifs de la CAF, de l'UAFA et de la Fifa) lors de l'AG ordinaire prévue lundi prochain, de concocter son équipe en vue d'assurer la succession. Une équipe au sein de laquelle plusieurs actuels membres du BF devraient également siéger à l'exemple du Dr Benhamza, Mahfoud Kerbadj (le premier à qui Raouraoua a proposé de prendre le relais), Djahid Zefzef et Ali Atoui. Il est à rappeler que Mohamed Laib qui avait présidé la FAF pendant trois mois (août à novembre 1996) avait déjà tenu ce «rôle» pendant le premier mandat de Mohamed Raouraoua (2001-2005). Pour la candidature d'Ahmed Mebrek, président de la ligue d'Annaba, nos sources précisent qu'il s'agit d'un projet mort-né du fait que celui-ci ne bénéficie pas, comme Kerbadj, d'un large soutien au sein de la base de l'instance faitière du football en Algérie. Raouraoua veut «libérer» sa conscience S'il ne manque pas d'entreprendre quelques «actions» pour préparer la succession à la présidence de la fédération, Mohamed Raouraoua s'active depuis son retour du Gabon à soigner son image ternie par les dernières humiliations essuyées par la sélection nationale. Vis-à-vis des clubs mais également de certains dirigeants et le personnel exerçant (ou ayant exercé par le passé avant d'être invités à prendre leur retraite anticipée) aussi bien au niveau de la FAF que dans les structures de certaines ligues. Ses dernières consignes se sont adressées à la commission de discipline de la LFP présidée par Abdelhamid Haddadj à qui il a demandé de faire preuve d'indulgence dans le traitement de certains dossiers dont la bouillante affaire du match MOB-USMA (0-0) qui avait débordé en fin de match où des émeutes ont éclaté faisant une trentaine de blessés parmi les policiers en faction. La sentence prononcée lundi par la structure de Haddadj (2 matchs à huis clos) est perçue comme un signe d'apaisement de la part de l'instance fédérale qui veut terminer son mandat dans le calme. Du moins sans fracas ou incidents majeurs qui pourraient entraîner des réactions épidermiques des clubs-électeurs lors des prochaines AGO et AGE de la fédération. Les cas des gardiens de but de l'USMA (Zemmamouche) et du MCA (Chaouchi) ont fait l'objet des mêmes recommandations, le premier a été «innocenté» malgré des preuves irréfutables et le second dont l'audition est reportée à la prochaine réunion de la commission de discipline devrait être «blanchi». Il est aussi attendu à ce que l'actuel président de la FAF propose lors de la prochaine AG ordinaire plusieurs mesures de grâce au profit de certains dirigeants lourdement sanctionnés par son instance ou les structures qui lui sont affiliées. Une sorte de «réconciliation» pour des adieux pathétiques d'un homme qui, tout compte fait, a réussi là où beaucoup ont échoué mais qui a également échoué là où tout le monde pensait qu'il avait tout pour réussir.