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Interdiction du café littéraire d'Aokas
«Une opération illégale»
Publié dans Le Soir d'Algérie le 06 - 03 - 2017

D'aucuns évoquent le souvenir de la conférence de Mouloud Mammeri à l'Université de Tizi-Ouzou en mars 1980. Son interdiction par les autorités locales avait déclenché l'insurrection du Printemps berbère. Trente-sept ans plus tard, un autre spécialiste de la culture amazighe se voit empêché de tenir une conférence à Aokas, d'une manière beaucoup plus musclée.
Des voitures de la BRI, un impressionnant dispositif policier, un Centre culturel complètement assiégé... De nombreux témoignages décrivent une situation de guerre pour une simple conférence animée par le chercheur et écrivain Younès Adli autour de son dernier essai «La pensée Kabyle». Cette dernière a pourtant été autorisée par le président de l'APC d'Aokas où le café littéraire organisé par l'association «Azday adelsan» se déroule régulièrement sans encombre, figurant parmi les rendez-vous culturels les plus appréciés de cette petite ville du littoral bougiote.
Contacté, le président de l'association a dénoncé une intervention tout à fait «illégale» puisque les éléments de la Sûreté de daïra n'avaient aucun mandat des autorités judiciaires : «Nous avons tenté de résister à cette décision arbitraire mais des éléments perturbateurs qui accompagnaient les policiers ont essayé de nous entraîner dans des échauffourées. Nous avons donc décidé de partir au café d'à côté pour effectuer quand même la vente-dédicace de Younès Adli.» Et de rappeler que c'est la seconde fois que le café littéraire d'Aokas subit l'intervention des forces de l'ordre qui avaient empêché, le mois dernier, la tenue d'une conférence de Larbi Ahioun autour de l'enseignement de tamazight, l'auteur étant également connu comme un militant du MAK.
Cette fois-ci, le président de l'association Azday adelsan déclare que les membres du café littéraire n'entendent pas abdiquer et envisagent de faire appel à la Ligue des droits de l'Homme de Béjaïa pour organiser une action de protestation contre «les atteintes à la liberté d'expression et à la diffusion des idées notamment celles liées à la culture et à la langue amazighes».
A priori sans lien apparent, l'interdiction de cette conférence de Younès Adli fait écho à la convocation par la police judiciaire de Tipasa, quatre jours plus tôt, de l'écrivain Anouar Rahmani interrogé sur ses convictions religieuses et sommé de s'expliquer sur certains passages de son roman accusés d'outrage à Dieu.
L'intérêt soudain porté par les services de police au livre suscite de vives inquiétudes dans les milieux intellectuels et littéraires : d'aucuns y voient des signes annonciateurs de sombres lendemains pour la liberté de création et d'expression et craignent un Etat policier tellement décomplexé qu'il s'en prend à présent aux écrivains.
Younes Adli est, pour rappel, un chercheur universitaire diplômé de l'Inalco, spécialiste de la culture et de la sociologie berbères et auteur de plusieurs ouvrages sur la poésie vernaculaire, les rites et traditions de Kabylie, ainsi que des romans historiques.


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