Hier, les Oranais ont dû se démener pour trouver un moyen de transport pour faire face à la grève des transporteurs privés. Un véritable casse-tête puisque ces bus desservent plusieurs lignes de transport urbain et suburbain. Pour information, ce débrayage a été décidé lors d'une AG extraordinaire qui s'est tenue samedi à la gare routière d'El-Bahia. L'apparition des premiers bus affrétés par l'Entreprise de transport d'Oran (ETO) sur les lignes suburbaines Oran-El Kerma et Oran-Aïn El Turck ne laissait plus aucun doute quant à l'injection, dans les prochains jours, de 150 nouveaux bus affrétés par l'ETO. Les délégués des transporteurs (SNTT/UGTA et UNAT) dénoncent le «choix» d'un opérateur privé connu à travers le territoire national et qui dispose de solides soutiens dans les rouages de l'administration, nous a-t-on confié lors d'un rassemblement devant le siège de la Direction des transports organisé hier. Même si cet opérateur a été choisi à l'issue d'un avis d'appel d'offres national (N°04/DG/ETO/2016) pour desservir des lignes urbaines (4G, P1, B, 51) et suburbaines (Oran-Boutlélis et Oran-Aïn El Turck) lancé par l'entreprise de transport d'Oran (ETO), les transporteurs privés voient en cela une manœuvre peu crédible à leurs yeux, les lignes en question étant saturées, nous dit-on. De son côté, le représentant de l'UNAT, joint par téléphone à l'issue d'une rencontre avec le directeur des transports et celui de l'ETO, nous dira : «Nous sommes parvenus à un accord de gel d'octrois desdites lignes durant 48 heures en attendant de revoir la grille des transports.» Toutefois, notre interlocuteur dira que les transporteurs insistent sur l'annulation de la soumission. «S'ils avaient impliqué les transporteurs en tant que partenaire dans cet avis d'appels d'offres nous n'en serions pas là. D'autant qu'ici à Oran nous avons déjà une saturation au niveau de ces lignes. Ce que nous avons proposé à l'ETO, c'est de louer nos propres bus qui sont en surplus et ce n'est qu'après, s'il y a toujours des besoins, qu'ils louent d'autres bus.» Les transporteurs campent sur leurs positions et la poursuite de la grève n'est pas à écarter, nous dit-on, si les autorités concernées persistent à maintenir le résultat de l'avis d'appel d'offres.