La protesta est de retour à l'Etablissement de transport urbain et suburbain d'Alger (ETUSA). Hier, l'entreprise a connu une paralysie totale de toutes ses activités suite à la grève observée par ses travailleurs. Ces derniers revendiquent le versement du salaire du mois de septembre qui «accuse un retard de trois jours». Abder Bettache - Alger (Le Soir) La grève illimitée a été massivement suivie par les quelque 2 000 travailleurs de l'Etusa, dont les chauffeurs des bus, les receveurs, les mécaniciens, une grève qui a causé un énorme problème de transport, au niveau de la capitale. «Nous sommes le 8 octobre et nous n'avons toujours pas reçu notre salaire. Nous n'avons jamais vécu une situation pareille. Tous les travailleurs de l'entreprise observent la grève à Alger depuis 5h30», a indiqué un travailleur. Selon lui, les travailleurs de l'Etusa ont entamé, ce mardi 8 octobre, une grève illimitée pour réclamer le versement du salaire du mois de septembre et la satisfaction de leurs revendications socioprofessionnelles, a-t-on appris auprès des grévistes. Pour pallier cette situation, les pouvoirs publics ont toléré «l'intervention» des bus privés et de transports d'étudiants pour remplacer ceux de l'Etusa et assurer le transport des voyageurs, a-t-on constaté sur place. Contactée, la direction de l'Etusa fait porter aux syndicalistes l'entière responsabilité de cette situation. Selon la chargée de communication, les «syndicalistes sont responsables du non-versement des salaires du mois de septembre . Elle explique : «Le directeur général Krim Yacine a été reconduit à la mi-août, par le ministère des Transports. A chaque fois qu'il tentait de rejoindre son bureau, les syndicalistes lui barraient l'accès. Comment voulez-vous que ce responsable puisse signer des documents aussi importants comme ceux de la paie», s'est-elle interrogée. Et d'ajouter : «La direction générale n'a reçu aucun préavis et aucune plateforme de revendications.» Pour rappel, les travailleurs de l'ETUSA ne sont pas à leur première démonstration de force. La dernière grève générale illimitée remonte à fin 2012, lorsque l'entreprise avait connu une paralysie totale de ses activités.