En dépit des nombreuses plaintes formulées par les résidents de la cité résidentielle les Castors, située à environ mille mètres du centre-ville, les autorités de la wilaya tout autant d'ailleurs que celles de la cité Zerayia semblent continuer à ignorer les craintes de ces derniers de se voir eux-mêmes ou bien un des leurs grièvement blessés ou tués après avoir été renversés par un véhicule. Leur quartier est en effet traversé de part en part par une route à très grande circulation par laquelle transite en permanence un fort flux de véhicules roulant à très forte allure et qui, durant les mois et les années précédents, a été à l'origine de la mort de dizaines de personnes et de très nombreux blessés dont certains sont restés depuis handicapés à vie. Vers le début des années 1990, les habitants avaient, devant la constante augmentation du nombre de victimes, exprimé leur colère en observant un sit-in à proximité du lieu où, une fois de plus, l'un de leur voisin avait été violemment percuté par un véhicule et y avait laissé la vie. Des représentants de la Wilaya, immédiatement dépêchés sur les lieux, avaient alors promis de remédier aux légitimes préoccupations des manifestants. En effet, aussitôt après furent réalisés deux ralentisseurs qui contribuèrent à mettre un terme aux accidents meurtriers et à rassurer du même coup les riverains de cet axe de la mort. Excédés, les résidents de la cité susmentionnée rédigèrent cette fois une pétition pour en appeler de nouveau à l'aide des pouvoirs publics. Une petite délégation fut reçue par le wali de Relizane qui a promis d'envoyer des policiers sur place pour forcer les automobilistes à limiter leur vitesse. Ne sachant plus que faire, les résidents se remettent à espérer voir les responsables, leurs représentants à divers niveaux, prendre conscience de la menace constante qui pèse sur eux et à prendre enfin les mesures appropriées pour que cesse ce terrorisme routier.