Les participants au VIe Forum paramédical international, organisé samedi et dimanche derniers par la coordination des activités paramédicales du CHU de Sétif, ont mis l'accent sur la nécessité de revoir le fonctionnement des centres des brûlés en Algérie et de les évaluer. Le thème majeur de cette rencontre médicale a été consacré à la prise en charge des victimes d'accidents domestiques, notamment les brûlures. En Algérie, chaque année, plus d'un million d'enfants sont victimes d'accidents domestiques. La tranche d'âge la plus touchée est celle comprise entre 1 et 5 ans. A cet âge, les nouvelles découvertes sont nombreuses et les occasions de se blesser sont innombrables. Il paraît, cependant, difficile de tout prévoir ou de toujours surveiller un enfant de cet âge. En règle générale, la plupart des accidents surviennent dans la cuisine, le soir, avant ou après le repas, au moment où l'attention est la plus relâchée. L'avis est partagé par le docteur Myriam Behloul, spécialiste en chirurgie plastique et réparatrice au niveau du centre pour brûlés d'Alger et présidente de l'Association nationale de prévention et de sensibilisation des brûlures. Selon elle, la maison est le premier lieu de tous les dangers pour les jeunes enfants. Curieux et intrépides, ils n'ont pas conscience du danger ; ils bravent presque tous les interdits. Où se situent ces dangers dans la maison et quelles précautions prendre pour éviter tout accident domestique ? Le danger demeure tant que l'enfant est en bas âge, et ce, malgré la surveillance des parents, notamment des mamans. Un petit moment d'inattention et l'accident survient : c'est le drame ! La cuisine et la salle de bains sont les lieux pointés du doigt par les spécialistes, comme étant les causes principales de ces accidents que sont en premier lieu les brûlures. Ces dernières représentent 80% des accidents domestiques. Les causes sont diverses, multiples et diffèrent d'un cas à l'autre, comme cité par le Dr Behloul: thermiques, électriques et chimiques. Les chiffres sont alarmants, selon les chiffres du centre pour brûlés d'Alger ; pour les dix derniers mois de l'année 2014, 4 929 personnes ont été évacuées en urgence vers cet établissement dont 800 représentent des cas graves. Le centre a enregistré durant la même période 45 cas de décès et 13 cas d'amputation. «Plus de la moitié des brûlures touchent des enfants de moins de 5 ans. Cette fréquence élevée est attribuée au développement encore incomplet des fonctions motrices et cognitives (conjugué ou non à l'inattention des parents). Dans un certain nombre de situations, il faut même envisager l'éventualité d'un acte de maltraitance», affirme le Dr Behloul. Toujours selon le centre pour brûlés d'Alger, parmi les matériels mis en cause, on trouve la«tabouna», avec 60% d'accidents, suivie de la cuisinière (28%), du gaz (3%), du chauffage (1%) puis de la plaque chauffante, du fer à repasser, des résistances, de la cocotte-minute (2%), du radiateur et, enfin, des produits pyrotechniques responsables de 2% des accidents. Selon les dernières statistiques de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), on enregistre chaque année dans le monde 256.000 cas de décès par an, issus majoritairement des pays sous-développés, causés par les brûlures. «Notre cheval de bataille actuellement est de prévenir et sensibiliser la société, non pas pour stopper ces types d'accident, mais au moins diminuer le nombre d'accidents et handicaps et aussi d'améliorer la qualité des soins. Il ne faut pas oublier que la prise en charge d'un brûlé équivaut à une greffe hépatique. C'est un véritable problème socioéconomique», dira Mme Behloul. Cette dernière a aussi affirmé que le centre pour brûlés d'Alger, d'une capacité de 60 lits, est actuellement surchargé et que les rendez-vous s'étalent jusqu'à 2017. Les spécialistes présents à ce forum se sont interrogés sur l'insuffisance des prises en charges des brûlés dans les centres d'Oran, Constantine et Annaba, et également le non-fonctionnement du centre de Sétif. «On se demande que font ces centres ? On doit revoir leur mode de fonctionnement et les évaluer. Certaines structures refusent de prendre en charge un brûlé, vu qu'il consomme énormément (pansements, compresses et autres produits...). Aussi, nous devons tirer la sonnette d'alarme sur le manque d'infirmiers spécialisés, de chirurgiens plasticiens, de spécialistes en réanimation des brûlés et anesthésistes, car c'est toute une équipe multidisciplinaire qui doit prendre en charge les personnes brûlées. Aussi, on ne doit pas oublier qu'il n'existe aucune structure d'accueil pour les brûlés. A leur sortie des centres, les personnes brûlées sont livrées à elles-mêmes», constatent-ils. A la fin, le Dr Behloul lance un appel aux responsables du secteur de la santé et d'attirer leur attention sur la nécessité de revoir la localisation du centre pour brûlés d'Alger, actuellement au 21, avenue-Pasteur qui ne répond plus aux normes, et de le délocaliser de toute urgence. Imed Sellami Accidents de la route à Guelma Neuf blessés en une journée Quatre personnes ont été grièvement blessées dans un accident de la route survenu samedi, près du chef-lieu de wilaya, au lieu-dit kilomètre 7 sur la RN 20 reliant les villes de Guelma et Constantine, apprend-on auprès des services de la Protection civile. L'accident s'est produit vers 15h36, lorsqu'une Dacia Logan, qui transportait des passagers, s'est renversée, a précisé la même source, estimant que le conducteur aurait perdu le contrôle du véhicule. Les blessés, âgés de 2 à 61 ans, ont été transportés au service des urgences de l'hôpital Okbi de Guelma pour recevoir les soins nécessaires. Deux heures auparavant, un autre accident a été enregistré à l'intersection de H'djar Mengoub sur la RN 80 reliant les wilayas de Guelma et Souk-Ahras, a précisé notre source. Il s'agit d'une Clio Symbol qui a quitté la chaussée avant de se renverser. Trois personnes âgées de 17 à 49 ans ont été blessées. Les victimes ont été évacuées à l'hôpital de Guelma par les ambulances de la Protection civile. Enfin, le même jour, vers 17h 59, le conducteur d'une moto «Sim» a perdu le contrôle de son deux-roues, au niveau du boulevard du 1er-Novembre au centre-ville. Il aurait, pour une raison indéterminée, percuté une Kia Cerato. Le motard et son passager, qui sont âgés de 20 et 21 ans, ont été éjectés du deux-roues. Tous deux blessés, ils ont été pris en charge sur place par les secouristes de la Protection civile, avant d'être transportés au service des urgences de l'hôpital Okbi du centre-ville, a précisé le communiqué de la Protection civile. Noureddine Guergour SOUK-AHRAS 16 millions de dinars pour la rénovation de l'état civil et la réalisation d'une nouvelle UDS à Mechroha Une enveloppe financière de 6 millions de dinars allouée depuis peu par l'APC de Mechroha sera consacrée notamment pour la réhabilitation des locaux de l'état civil de cette municipalité d'autant plus que cette dernière connaît quotidiennement une affluence inouïe de citoyens demandeurs de documents administratifs. A titre d'exemple, le fameux 12S en vue de renouveler les passeports en cette fin d'année. Une seconde manne d'argent de 10 millions de dinars sera consacrée pour la réalisation de plusieurs projets dont la création d'une nouvelle UDS «Unité de dépistage et de suivi» au profit des élèves en sus de l'agencement d'une place publique à la localité de Aïn Seynour et l'acquisition d'un véhicule utilitaire pour la commune de Mechroha. Barour Yacine KHENCHELA Un malade fait une chute du 2e étage de l'hôpital Ahmed-Ben-Bella Telle fut la surprise de la famille d'un malade qui a été admis à l'hôpital Ahmed-Ben-Bella, du chef-lieu de la wilaya, en constatant l'absence de leur père et grand-père dans la chambre du service de médecine interne, mais découvre un corps sans vie à proximité de la morgue, ce qui suppose sa chute du 2e étage où se trouve le service en question. Cette scène a crée un climat de panique et de terreur chez tous les patients et chez sa famille. Cette dernière a déposé une plainte auprès des services de la police pour faire la lumière sur ce drame, ce qui a déclenché des interrogations, chez tous les citoyens sur les causes de cette mort étrange. Benzaïm A. ANNABA La RN44 fermée à la circulation par des protestataires La RN44 reliant Annaba à Constantine a été coupée dans la journée d'hier, dimanche, au niveau de la localité de Kherraza, commune de Oued Aneb, environ sept kilomètres du chef-lieu de la wilaya de Annaba, par des occupants d'habitat précaire. Les habitants protestent ainsi contre leur non-recasement dans les logements distribués la semaine écoulée. Ils estiment que du fait de leur présence dans cette localité depuis plusieurs années, ils auraient dû être relogés avant les bénéficiaires qui viennent pour la plupart d'autres communes. Durant l'occupation de la chaussée qui s'est prolongée toute la matinée, les automobilistes étaient obligés de rebrousser chemin pour faire un détour de plusieurs dizaines de kilomètres. Ceux qui voulaient forcer le barrage des protestataires ont vu leur véhicules mitraillés de pierres ce qui les a dissuadés de continuer. Mais les routes secondaires empruntées par les automobilistes pour le détour étaient toutes encombrées et des files de voitures s'étiraient sur plusieurs kilomètres à une vitesse très réduite. Après des palabres avec les forces de l'ordre qui, en fin de compte, les en ont dissuadés, les occupants de la route l'ont libérée. Des personnes de bon sens trouvent que cette manière de protester pénalise les utilisateurs de la route dont certains ont des rendez-vous urgents aux hôpitaux pour des problèmes de santé ; d'autres devant prendre un avion ou un bateau à destination de l'étranger et que de ce fait, ils ont raté. Pour eux, il y a d'autres façons pour protester sans entraver la liberté de circulation des personnes. Ils suggèrent par exemple la tenue de sit-in devant les administrations concernées afin de faire parvenir leurs doléances directement aux responsables de celles-ci.
