Les graves incidents qui ont émaillé le match «retour» des seizièmes de finale de la Ligue des champions africaine entre le RC Kadiogo (Burkina Faso) et l'USM Alger ont fait réagir la CAF. Alors que des informations évoquaient la possibilité de voir l'équipe burkinabè exclue des compétitions africaines, ce qui permettrait notamment au club tunisien, le CS Sfaxien, de passer à la phase des poules sans concourir, le jury disciplinaire de la Confédération africaine de football, qui s'est réuni dernièrement, a pris un certain nombre de mesures à l'encontre de la formation domiciliée à Ouagadougou. Ainsi, le prochain match à domicile du RCK, comptant pour les seizièmes de finale-bis de la coupe de la CAF, justement devant le CSS, dimanche prochain, se jouera à huis clos. Pour sa part, le coach du RCK, Malo Kamou a été suspendu pour huit matchs dont quatre avec sursis. Le technicien burkinabé est tenu notamment de ne pas manifester des formes de violence ou de protestations envers les officiels pendant une année au risque de voir son cas aggravé. Le club est, quant à lui, mis à l'amende (30 000 dollars) en raison de «jet de projectiles, de mauvais comportement de l'entraîneur principal et du staff technique, ainsi que le comportement agressif et antisportif des spectateurs du Stade du 4-Août, invasion de terrain et agression envers la délégation algérienne», note le communiqué de la CAF. Pour le jury disciplinaire de la CAF, «le principal instigateur de cette malheureuse situation» n'est autre, selon les rapports des officiels présents à Ouagadougou, que l'entraîneur Malo Kamou qui a traité les représentants de la CAF de «corrompus» avant de faire la chasse aux officiels au sifflet final de l'arbitre nigérien. L'absence d'un cordon sécuritaire a permis, selon les mêmes rapports, l'invasion du terrain par le public et les agressions des membres de la délégation algérienne.