«Le recyclage, un enjeu stratégique pour l'économie et la population» est le thème du premier Salon qui se veut international, dédié au recyclage et au traitement des déchets. Pour l'occasion, le Centre des conventions d'Oran abritera du 24 au 27 avril 2017, cette première édition «Recycling Expo», qui regroupera près de 150 exposants qui représenteront huit secteurs dans le domaine de la gestion des déchets. Une journée d'étude sur la gestion des déchets est programmée lors de ce Salon où des experts nationaux et internationaux devront intervenir. Amel Bentolba - Oran (Le Soir) - C'est sous le patronage du ministère des Ressources en eau et de l'Environnement, que l'Agence nationale des déchets (AND) en collaboration avec Eventful, organise ce Salon en réunissant, ont expliqué hier les organisateurs lors d'un point de presse, «tous les acteurs nationaux et internationaux de l'environnement. C'est la solution pour collecter, traiter, recycler et valoriser nos déchets, d'une part, et le moyen le plus direct pour conscientiser le citoyen du danger des déchets sur sa santé et son environnement, d'autre part». Le directeur général de l'AND, M. K. Ouamane, a fait savoir qu'en Algérie «nous produisons près de 23 millions de tonnes de déchets annuellement toutes catégories et formes. Avec près de 12 millions de tonnes de déchets ménagers. Tous ces déchets sont recyclables, ce qui reste à faire dans ce sens c'est l'organisation du circuit de collecte de ces déchets soit en s'en débarrassant soit en tirant profit pour des intérêts économiques et environnementaux». Afin d'avoir un indicateur financier de ce que l'on pourrait gagner à travers le recyclage, notre interlocuteur dira que la valeur financière du recyclage de l'emballage qui représente 32% des déchets ménagers peut atteindre près de 38 milliards de dinars, «ce qui nécessite d'encourager l'investissement dans le domaine du recyclage», fait-il remarquer. Et de rappeler qu'en 2014, l'AND a fait une étude sur les déchets ménagers pour connaître ses composants et les résultats ont révélé que 32% des déchets sont aptes à être recyclés, 55% des déchets sont organiques et pour le reste, la technologie actuelle ne nous permet pas de les valoriser, dit-il. Dès lors, poursuit le directeur de l'AND, il est important d'informer les investisseurs dans le domaine du tri sélectif sur la réalité du terrain qui diffère d'une wilaya à une autre, sachant que le citoyen algérien produit 169 kilos de déchets organiques et 93 kilos de déchets d'emballage par an, selon l'évolution démographique en Algérie, ajoute-t-il. Récemment installée à la tête de la Direction de l'environnement d'Oran, Mme Dahou Samira considère que «le domaine de la gestion des déchets est un gisement très important et si on fait face à cela, c'est qu'il y a certaines habitudes et traditions qu'il faut changer au niveau de notre pays. Il faut un tri sélectif de ces déchets pour pouvoir les récupérer, ce qui générera la création d'emploi à travers ces projets». Elle dira qu'il y a des jeunes qui veulent investir dans ce domaine du tri sélectif mais il y a hésitation. «On est là pour les mener, les guider et fédérer tous les efforts entre différents partenaires et acteurs, entre investisseurs et autorités locales pour encourager ce domaine». Interpeller sur la non-réception du centre de tri de Hassi Bounif, Mme Dahou dira que «concernant le centre de tri, celui-ci sera opérationnel d'ici la fin du mois, la partie mécanique est terminée et ne reste que l'installation de l'atelier électricité».