Ce jeudi 20 avril, en effet, une cérémonie a eu lieu au siège de la direction générale de l'opérateur de téléphonie Mobilis en présence d'un aréopage de personnalités de la présidence et du gouvernement. Bien sûr, l'événement entre dans le cadre du centenaire (1917-2017) de l'illustre écrivain et chercheur, chantre de l'amazighité Mouloud Mameri et à l'occasion de la célébration du 37e anniversaire du Printemps amazigh. Les interventions inaugurales de cet événement, dont celle de Si El Hachemi Assad, secrétaire général du Haut-Commissariat à l'amazighité, ont toutes mis en exergue l'évolution de la revendication identitaire amazighe qui a eu pour aboutissement la constitutionnalisation de tamazight langue nationale et officielle. Il est donc bien loin le temps où l'écrivain-trublion donnait des insomnies aux autorités de l'époque dont l'ostracisme était l'arme privilégiée. En vain, diriez-vous car le temps a finalement eu raison d'eux. C'est pourquoi, au-delà des applaudissements de circonstance, il y a lieu de noter un certain nombre d'initiatives réhabilitant l'écrivain-militant de la première heure de l'identité amazighe. A l'auditorium du siège de Mobilis à Bab Ezzouar, deux projets multimédias ont été présentés devant l'assistance. Ils seront «soumis au soutien du Fonds d'aide au développement des technologies de l'information et de la communication (FAUDTIC)», l'e-learning, Ecole numérique et multimédia pour l'enseignement de tamazight». Quant au site web (www.mammeri100.dz) lancé officiellement, c'est Algérie Presse Service qui s'en est chargée en partie. L'agence aura ainsi à assurer la couverture médiatique écrite et audiovisuelle de toutes les activités liées au centenaire durant toute l'année. Décliné en tamazight, arabe et français, le site, précise-t-on, est à vocation grand public et est aussi dédié aux spécialistes, universitaires, et chercheurs qui pourront avoir accès à plusieurs rubriques dont un fonds sur les entretiens de Mouloud Mammeri, la mise en ligne de tout document sonore et audiovisuel le concernant. Dans le même ordre d'idées, le site, dit-on, offre un espace à tous ceux qui désirent proposer leur contribution aux plans littéraire, anthropologique, historique sur l'auteur de L'Opium et le Bâton, La colline oubliée, La Traversée, etc. Il est également question de créer un portail dans les trois langues où l'on pourrait consulter tout ce qui a été entrepris durant de ce centenaire, l'ambition étant de leur donner de la visibilité y compris, par ailleurs, à tout le patrimoine matériel et immatériel, affirme-t-on.