Prenant part ce jeudi à Oran à une convention de la sous-traitance qui vise à accélérer le développement de la filière automobile en Algérie, organisée par le groupe Renault et ses partenaires algériens, le ministre de l'Industrie et des Mines dira qu'à travers le parrainage de son département à cet évènement, on peut y voir le signe de «l'extrême attention que le gouvernement accorde au développement de toute la filière automobile avec des acteurs internationaux tels que Renault». Amel Bentolba - Oran (Le Soir) - Cet événement a vu la participation de plus de 200 fournisseurs du Groupe Renault, locaux et internationaux, venus notamment de France, de Roumanie, de Turquie, d'Iran, de Corée du Sud et du Japon, afin de s'informer de l'état d'avancement de l'usine Renault Algérie Production et des possibilités de partenariat que ce projet offre en matière de sous-traitance. Pour Abdeslam Bouchouareb, le ministre de l'Industrie et des Mines, «la convention d'aujourd'hui permettra de mettre en relation les partenaires internes et externes pour qu'ils se mettent en B TO B et discutent entre eux afin de pouvoir trouver des espaces ou des périmètres sur lesquels ils peuvent développer des partenariats». S'adressant à l'assistance, le ministre explique aux fournisseurs présents pourquoi le choix Algérie. «Les spécialistes ici vous le diront, c'est faire le choix de deux facteurs clés de prospérité pour une entreprise : la stabilité au sens large du terme et la compétitivité. Un pays dynamique avec un cadre législatif de l'investissement stabilisé, transparent et incitatif.» Le ministre invite les partenaires à regarder l'Algérie sous un grand angle comme un marché interne dynamique avec près de 6 millions de véhicules. «Qui, dans une situation particulière que l'on vit, baisse mais c'est une situation transitoire, mais reste un marché très actif et une plateforme au cœur de la Méditerranée.» Rappelant à l'occasion que l'Etat algérien va commencer par tracer le cadre pour cette filière mécanique par un décret suivi d'un cahier des charges organisant et assainissant la profession pour un développement durable. Tout en indiquant que les entreprises de production activant dans les domaines de l'assemblage et du montage bénéficient désormais d'une régie fiscale préférentielle. de même, dit-il, «les sous-traitants qui interviennent dans la production de l'ensemble et sous-ensemble destinés aux produits et équipements mécaniques, électroniques et électriques seront exonérés des droits de douane et de la TVA pendant une période de cinq ans». Pour le ministre de l'Industrie et des Mines, l'enjeu premier pour l'Algérie reste l'accélération de la mise en place de la filière de sous-traitance locale et performante. C'est une nécessité et un impératif exigés dans les engagements pris par les partenaires, rappelle-t-il. C'est alors, dit-il, que les sous-traitants homologués par les partenaires de rang mondial en Algérie pourront se projeter à terme sur les marchés extérieurs et ça aussi, indique-t-il, «c'est un élément important dans la démarche du gouvernement. Nous offrons un marché de véhicules à nos partenaires et on voudrait en contrepartie qu'ils nous accompagnent pour la fabrication de ces pièces mais aussi nous ouvrir la voie sur le marché extérieur». Intervenant via un message vidéo, Carlos Ghosn, P-dg de Renault, a rappelé qu'il y a de cela deux ans, sa firme a renforcé sa présence en Algérie en inaugurant en 2014 sa première usine. L'intervenant a souligné que le Groupe Renault est passé d'un volume de production annuel de 25 000 véhicules en 2015 à 42 000 véhicules en 2016, dépassant tous les objectifs annoncés. A ce jour, le projet industriel du Groupe Renault à Oran a permis à l'industrie algérienne de fabriquer près de 80 000 véhicules, de recruter et de former plus de 800 professionnels, d'intégrer 5 fournisseurs locaux de pièces et 150 fournisseurs de services et biens d'équipements, de créer plus de 2 000 emplois directs et indirects et d'atteindre un taux d'intégration locale de 28%. Pour sa part, M. Bernard Cambier, directeur des opérations de la Région Afrique-Moyen-Orient et Inde (AMI) du Groupe, a tenu à annoncer deux évènements importants : «Le premier, c'est le lancement de la phase 2 de l'usine d'Oran. Il s'agit d'une vraie nouvelle usine que nous allons lancer avec un investissement qui sera cinq fois supérieur à celui de l'usine déjà réalisée avec des surfaces qui n'ont absolument aucune demi-mesure et puis bien sûr avec une tôlerie et une peinture extrêmement importantes et une chaîne de production de montage dont nous allons être très fiers. Et dans un avenir beaucoup plus proche, le second évènement concerne le lancement d'une nouvelle voiture dès cette année qui sera produite ici à Oran. il s'agit de la Clio 4.» M. Guillaume Josselin, directeur général du Groupe Renault en Algérie, a tenu à annoncer que «dès le mois de mai 2017, l'accord conclu entre la Cnan et Renault Algérie et une société de transport maritime turque entrera en vigueur et permettra d'utiliser les navires de la Cnan pour livrer l'usine de Renault Algérie production depuis la Roumanie et la Turquie». Un accord qui permettra, dès le mois prochain, d'intégrer le nouveau navire porte-containers le Tamanrasset, d'une capacité de 1 700 containers, fait-il savoir. «La nouvelle CLIO 4 entrera en production au mois d'octobre 2017» C'est en marge de la convention de la sous-traitance pour développer la filière automobile organisée ce jeudi par le Groupe Renault que ce dernier a annoncé l'arrivée en production de la nouvelle Renault Clio 4, avant la fin de l'année 2017. Ce 3e véhicule «Made in Bladi» permettra d'élever la production annuelle de l'usine d'Oran à 60 000 véhicules, dès cette année. A ce sujet, M. Bernard Cambier, directeur des opérations de la Région Afrique-Moyen-Orient et Inde (AMI) du Groupe, dira que la première phase du projet est désormais opérationnelle. «L'usine est prête à se développer davantage, aujourd'hui nous partageons avec les autorités algériennes le désir d'officialiser une nouvelle phase de notre développement avec la production d'un troisième véhicule à l'usine d'Oran. Il s'agit de la Clio 4.» Pour le ministre de l'Industrie et des Mines, l'entrée en production de la nouvelle Clio 4 traduira l'exécution exacte et même «en avance sur le planning que nous avons organisé». Pour sa part, M. Guillaume Josselin, directeur général du Groupe Renault en Algérie, dira que «l'entrée en production de la Clio 4 aura lieu avant la fin de l'année, au mois d'octobre 2017, et la commercialisation se fera dans la foulée. Nous commencerons par produire la version le plus haut de gamme de la Clio». A la question relative au prix de ce nouveau véhicule, l'intervenant dira qu'il est prématuré de l'avancer, en précisant : «Je peux vous dire qu'il sera compétitif.»