Pour Barcelone et le Real Madrid, c'est l'heure de vérité : avant la 36e et antépénultième journée du Championnat d'Espagne ce week-end, les deux co-leaders sont à égalité de points (81 pts) mais pas à armes égales puisque l'équipe merengue compte un match de moins. Le Real rêve d'écrire l'histoire Et si Zinédine Zidane continuait d'écrire son incroyable légende sur le banc du Real ? L'entraîneur français, vainqueur de la Ligue des champions dès sa première saison l'an dernier, est en passe de qualifier son équipe pour une deuxième finale de C1 consécutive après la demi-finale aller remportée mardi contre l'Atletico (3-0). Et comme le Real (2e, 81 pts) a un match en retard à disputer mi-mai à Vigo en Championnat d'Espagne, la bande à Zidane garde son destin en main pour tenter de décrocher un somptueux doublé Liga-C1, inédit pour le club depuis 1958. «Je vis quelque chose de fou», a résumé le Français mardi. «Je suis heureux de ce que je fais et ce que je vis au quotidien. J'espère continuer, ça durera ce que ça durera.» Pour réussir ce doublé, le Real doit confirmer sa qualification pour la finale de C1 mercredi en demi-finale retour, et tenter par ailleurs de gagner ses quatre dernières rencontres de Liga, à commencer par le déplacement ce soir à Grenade, déjà reléguée. En Andalousie, le technicien pourrait reproduire une méthode qui lui a souri ces dernières semaines : faire tourner largement son effectif, maintenir sous pression tous ses joueurs et laisser au repos certains cadres, comme par exemple Cristiano Ronaldo, auteur d'un retentissant triplé contre l'Atletico. «Il nous reste beaucoup de chemin en Ligue des champions et en Liga, nous n'avons encore rien gagné et je ne crois pas que nous allons tomber dans l'euphorie», a prévenu Zidane. Le Barça entre prétoires et espoir Si les sourires sont de mise au Real, le FC Barcelone fait grise mine avant la difficile réception de Villarreal, cet après-midi. Jeudi, un juge madrilène a décidé de renvoyer le club, son président Josep Maria Bartomeu et l'attaquant Neymar devant un tribunal autour du transfert controversé du Brésilien en 2013. C'est le dernier soubresaut en date d'une affaire qui n'a cessé d'empoisonner le quotidien du club catalan. Et il faudra voir si le Barça parvient en à faire abstraction pour tenter, lui, aussi d'achever la saison sur un doublé. Actuel leader de Liga (1er, 81 pts) en vertu d'une différence de buts particulière favorable, le onze blaugrana doit espérer au moins une défaite du Real d'ici la dernière journée et remporter ses trois dernières rencontres pour conserver le titre de champion d'Espagne. Ensuite, l'équipe entraînée par Luis Enrique se tournera vers la finale de Coupe du Roi le 27 mai contre Alaves, qui s'annonce comme le dernier match du technicien sur le banc blaugrana. Et peut-être comme la dernière chance de sauver sa fin de mandat. «Nous abordons cela avec 100% de force et d'énergie, en nous concentrant sur ces deux objectifs très attrayants. Nous lutterons pour eux jusqu'au bout», a promis Luis Enrique. Attention néanmoins à Villarreal, qui vient de battre l'Atletico (1-0) et lutte pour les places européennes avec l'attaquant Cédric Bakambu en fer de lance : le Franco-Congolais reste sur six buts en cinq journées ! L'Atletico a une copie à revoir Difficile de se relever après une telle gifle mais c'est pourtant l'obligation de l'Atletico Madrid: dominé mardi par le Real en Ligue des champions, le club «colchonero» paraît groggy avant de recevoir samedi Eibar. «Il faut rejeter ce match derrière nous», a exhorté l'entraîneur Diego Simeone, disant continuer à croire que son équipe avait «des chances» de renverser le Real mercredi prochain au match retour. Pour cela, l'«Atleti» va devoir changer de dynamique et tenter de consolider sa troisième place de Liga, directement qualificative pour la prochaine C1. En espérant que l'attaquant français Antoine Griezmann, sans réussite mardi, rebondisse aujourd'hui au stade Vicente-Calderon...