Les citoyens des communes de Timezrit et Chabet El-Ameur, toutes les deux situ�es dans la da�ra des Issers (w. de Boumerd�s) sont en col�re contre les autorit�s et ils n'ont pas manqu� de le faire savoir, ce mardi. Bien entendu, cette protesta citoyenne diff�re d'une commune � une autre. Ceux de Chabet El- Ameur, plus exactement les villageois d'A�t- Boudekhane et d'Izzab�ne, localit�s situ�es au sud-est de la commune ont occup� et ferm� le si�ge de leur APC. Les manifestants d�noncent l'�tat de la route menant vers leurs localit�s respectives. Route rendue impraticable � la suite des intemp�ries de cet hiver. Leur col�re a �t� par ailleurs exacerb�e par le fait qu'un projet de r�fection sur environ 4 km, en cours de r�alisation, aboutit seulement � michemin de leurs villages. La soci�t� charg�e des travaux arr�tera la r�fection � la sortie du village d'A�t-Ali, distant des localit�s des manifestants d'environ 5 km. "Les autorit�s ont pris en charge la r�sorption de la moiti� des probl�mes. Pourquoi pas nous aussi ?" affirment les insurg�s. Vers midi, l'APC �tait toujours ferm�e et aucune autorit� n'est venue �couter les villageois. De m�me que nos tentatives de joindre le P/APC sont rest�es vaines. Quant aux citoyens du village Affir-Azzazna dans la commune de Timezrit, ils �taient mieux organis�s. En plus des v�hicules particuliers, ils ont lou� une douzaine de bus pour rejoindre le si�ge de la wilaya o� ils ont observ� un sit-in devant l'entr�e de cette institution. Une d�l�gation de citoyens parmi lesquels se trouvait le maire de la localit� a �t� re�ue au niveau du cabinet du wali, lors de notre passage en d�but d'apr�s-midi, les discussions se d�roulaient toujours. Les manifestants, rest�s � l'ext�rieur, n'ont pas manqu� de nous relater leurs probl�mes. Il est question, en premier lieu, d'un projet d'un CEM, dont les travaux de terrassement avaient �t� entam�s, selon eux, en 2000, mais point de coll�ge � ce jour. "Nos enfants font plus de 8 km pour rejoindre le chef-lieu communal o� l'�tablissement est d'ores et d�j� satur�", nous d�clarent ces villageois qui soup�onnent les responsables de vouloir d�laisser ce projet au profit de connaissances d'une autre commune. La route Timezrit-Affir-Azzazna d'une longueur de 7 km est impraticable. "C'est pratiquement une population d'environ 12 000 �mes qui �prouve des difficult�s pour se d�placer. De plus, les pistes menant vers les hameaux A�t- Bellil, Ichellal et Izzab�ne sont impraticables. Situ�e en hauteur et ne disposant pas de ressources propres, Timezrit vit une p�nurie d'eau qui dure depuis des d�cennies. En mati�re de sant� les villageois d'Affir- Azzazna d�noncent la fermeture de la salle des soins. "Depuis la fin des travaux de construction en 1991, cette structure n'a jamais fonctionn�", d�clarent nos vis-�-vis, qui pr�cisent en outre qu'ils ne disposent pas de t�l�phone contrairement aux autres communes isol�es auxquelles sont affect�s des appareils ne n�cessitant pas de c�bles. Situ�es dans une zone montagneuse et sans revenus, ces localit�s n'ont aucun plan de charges en vue de r�sorber les probl�mes des citoyens qui vivent au jour le jour et o� l'espoir rime avec oubli des pouvoirs publics. Elles font partie de cette Kabylie marginalis�e.