"La s�curit� p�rinatale est sur le point d'�tre renforc�e par le d�cret en voie d'adoption demain mercredi (NDLR : aujourd'hui) en Conseil de gouvernement portant sur l'organisation de la p�rinatalit� ainsi que la normalisation des structures de n�onatalogie", a d�clar� hier le ministre de la Sant� et de la Population, le Pr. Mourad Redjimi, � l'occasion du lancement officiel du programme national de p�rinatalit� co�ncidant avec la c�l�bration de la Journ�e mondiale de la sant�. Ilhem Tir - Alger (Le Soir) - C'est sous le th�me g�n�rique "Donnons sa chance � chaque m�re et � chaque enfant" que l'ann�e 2005 a �t� consacr�e ann�e de la maternit�. Le taux de mortalit� infantile dans notre pays a consid�rablement a baiss� de 180 d�c�s pour mille naissances vivantes � la fin des ann�es 1960 � pr�s de 30 pour mille en 2004. Cette baisse porte essentiellement sur la mortalit� postn�onatale (p�riode de 28 jours � un an apr�s la naissance) due aux maladies nutritionnelles et infectieuses et qui a pu �tre diminu�e par de meilleures conditions de vie et une meilleure couverture sanitaire notamment la vaccination dont le taux national culmine � plus de 90%. Actuellement, le probl�me est celui de la mortalit� n�onatale (p�riode de vie de 0 � 27 jours) qui rel�ve des causes dites endog�nes. La pr�maturit� est responsable de 10% des d�c�s n�onatals et malgr� les efforts consentis, la mortalit� maternelle reste encore trop �lev�e. Chaque ann�e, environ 700 femmes meurent de complications li�es � la grossesse et � l'accouchement. "Si la majorit� des femmes survivent � ces complications, elles risquent malgr� tout de souffrir de probl�mes aigus ou chroniques ou d'invalidit� durable", souligne le Pr Redjimi pour qui "la mortalit� maternelle est un des indicateurs significatifs de protection et de promotion de la sant�". Les complications dont sont victimes les femmes pendant la grossesse ou l'accouchement affectent g�n�ralement le fœtus et "nombre de ces d�c�s sont la cons�quence directe d'une mauvaise prise en charge", reconna�t le ministre de la Sant� et de la Population. Ainsi donc, le programme national de la p�rinatalit� vise l'am�lioration des r�sultats qui passeront autant par une meilleure coordination de l'offre de soins, l‘�volution des pratiques professionnelles et le d�veloppement d'actions de pr�vention. Ce programme sera appuy� par le d�cret ex�cutif en voie d'adoption aujourd'hui en Conseil des ministres et qui ajustera les m�canismes n�cessaires servant � apporter des soins appropri�s pendant la grossesse et l'accouchement afin de faire reculer la mortalit� n�onatale de fa�on notable. Le dossier m�re-enfant combine un ensemble d'interventions essentielles, � savoir : la planification familiale, des soins ant�natals de qualit�, un accouchement dans de bonnes conditions d'hygi�ne et sans risque, l'acc�s aux soins obst�tricaux essentiels pour les accouchements � hauts risques et les complications. "L'insuffisance du nombre de praticiens sp�cialistes est pr�occupante; cependant, il est possible de pallier la p�nurie de sp�cialistes en confiant aux sages-femmes et aux m�decins g�n�ralistes la surveillance des grossesses normales", sugg�re le Pr Redjimi. "L'action des pouvoirs publics dans le domaine de la sant� tend � donner sa chance � chaque m�re et � chaque enfant. Preuve en est le dossier p�rinatalit� dont le d�cret passe en Conseil de gouvernement et qui a fait l'objet d'un suivi particulier du pr�sident de la R�publique", souligne encore M. Redjimi.