La crise qui secoue le parti FLN se poursuit dans la wilaya de Bouira. Ainsi, après plusieurs défections et les difficultés à peaufiner ses listes tant au niveau de certaines APC qu'au sein de l'APW, voilà un autre coup dur pour ce parti : Le maire et quatre élus FLN de la commune de Lakhdaria, viennent de claquer la porte du FLN pour rejoindre le MPA. D'après nos informations, c'est suite à la désignation de l'actuel mouhafedh représentant la région nord-ouest de la wilaya, Gaci Abdelkader, qui avait déjà occupé par le passé le poste de P/APW avant d'être élu sénateur, comme tête de liste APC, pour le FLN, que les choses se sont gâtées au niveau de cette commune, qui est considérée comme l'une des plus peuplées de la wilaya de Bouira, aux côtés de Bouira, Sour-El-Ghozlane, M'chédallah et Aïn Bessem. Aussi, se sentant dépréciés par leur parti alors que de l'avis des observateurs, l'actuel maire et ses colistiers bénéficient d'une très bonne estime auprès de la population, les cinq élus FLN ont tout simplement claqué la porte du parti pour se présenter sous une autre étiquette politique, en optant pour le parti d'Amara Benyounès ; le MPA. Hier, l'annonce de cette démission collective a été reçue comme un véritable coup de massue au sein du parti FLN qui, il faut le souligner, vit un peu partout à travers la wilaya, une zone de turbulences jamais vécue auparavant. Car, outre la commune de Lakhdaria et d'autres communes encore, une lutte sans merci est actuellement menée par plusieurs cadres du parti dont des anciens députés, pour chapeauter la liste APW. Il faut le dire que même avec la crise qui le traverse, les échéances prochaines dont les sénatoriales de 2019, ainsi que les législatives de 2022, sont placées en ligne de mire par bon nombre de ces candidats, chacun se voyant élu et bien placé pour l'un de ces deux rendez-vous qui se profilent à l'horizon. C'est dire que les véritables enjeux vont au-delà de ces élections locales de novembre prochain. Et pour l'instant, tant à Bouira que dans d'autres communes, les candidats postulants, adoptent une positon du «wait and see» mais, il est fort à parier qu'au soir du 24 septembre prochain, date butoir pour le dépôt des dossiers, ils seront des dizaines de postulants à sortir de leurs gonds pour dire enfin leurs vérités, leurs propres vérités. Il est vrai que pour ce dernier cas de figure, il n'y aura pas uniquement le FLN qui vivra cette situation unique. Presque dans tous les partis, il y aura des mécontents mais, les réactions différeront d'un parti à un autre.