Les relations ne sont pas au beau fixe au sein de l'APW de Béjaïa. Comme annoncé dans notre édition d'hier, la session ordinaire convoquée pour l'examen des secteurs de l'hydraulique et du foncier, a été bel et bien annulée par le président Bettache, pour quorum non atteint. Les élus des quatre partis du FLN, du RND, du RCD et du forum socialiste, ont quitté la salle des délibérations bien avant les dispositions protocolaires. «C'est malheureux de vivre une telle situation où des élus du peuple quittent la salle avant même d'écouter l'hymne national et la lecture de l'ordre du jour», a martelé d'emblée le P/APW de Béjaïa à l'entame de son discours général et critique sur le marasme que vit la région. «Par cette nouvelle donne, il est clair que certains élus veulent tout simplement nuire au fonctionnement de cette assemblée et aux efforts déployés pendant deux ans pour promouvoir le développement local. C'est tout simplement une fuite en avant qu'il faut absolument dénoncer pour l'opinion publique. Je considère que ces événements sont d'une extrême gravité et la population est prise à témoin. Si cette assemblée est aujourd'hui en panne, c'est à cause des défaillances des présidents de commissions qui ne veulent pas travailler», enchaînera Mohamed Bettache sur un air contrarié. «Aujourd'hui, tout le monde sait que des élus veulent se faire servir et pas le contraire. Certains ne ratent aucunement l'occasion de se promouvoir et de s'enrichir au détriment de la population. Ils font carrément la chasse aux connaissances administratives lors des visites ministérielles et protocolaires, savent-ils au moins, pourquoi ils sont élus ? Et par qui ? Ils n'avaient pas à mentir et on n'a pas le droit de mentir à nos citoyens.» Le P/APW a ensuite fait part de la suspension de la session, conformément aux lois et aux règlements, avant de convoquer la même assemblée pour une session extraordinaire dans les cinq jours qui suivent, afin de remédier aux interminables retards qu'a enregistré son institution. Le wali de Béjaïa de son côté lors d'une brève intervention, a appuyé l'idée de la souveraineté de l'APW, avant de se soucier sur le devenir des budgets de wilaya, qui tardent selon lui, à se faire adopter. Il dira en substance : «mon souci majeur demeure sur ce point lié au budget que je veux faire passer et qui ne cesse d'inquiéter l'administration, j'ai été appelé par trois fois par le ministère de l'Intérieur à ce propos. Celui-ci est prêt, son adoption était prévue pour le mois d'octobre, malheureusement, voyez par vous-même le constat !» Dans une déclaration envoyée à la presse, le groupe des quatre partis ayant boycotté les travaux de la session APW, accuse les responsables de l'APW d'être les seuls coupables de la crise de fonctionnement qui ne «fera qu'aggraver le retard accru dans le développement de la wilaya, le groupe FFS en assumera seul les conséquences», avant d'ajouter qu'«après l'usage abusif et illégal de procurations, le P/APW persiste dans sa logique en maintenant dans leurs fonctions des présidents de commissions illégitimes, qui ont été élus selon un premier règlement intérieur de l'APW en violation de la loi en vigueur. Le P/APW fait dans l'ignorance et la fuite en avant, hypothéquant l'avenir de notre région en refusant de se conformer à la loi». Réuni ensemble dans l'ancienne salle des délibérations, le bloc des élus des quatre partis frondeurs, a convié la presse pour évoquer les raisons de leur accord afin de dénoncer les retards liés à l'adoption des budgets, qui devraient être faits avant le 31 octobre dernier. La dernière affaire qui constitue la goutte qui a fait déborder le vase est liée à celle de l'altercation verbale entre le chef du groupe parlementaire du FFS et le wali de Béjaïa, soulevée lors de ce point de presse avec une grande indignation. «La foire orchestrée lors de la venue de la délégation interministérielle n'avait pour seul et unique objectif que de noyer le poisson et fuir ses propres responsabilités. En effet, au lieu d'évoquer les problèmes socio-économiques que vit notre wilaya et tenter, un tant soit peu y apporter des solutions, une empoignade a failli avoir lieu entre un député et le wali. Comment ne pas comprendre que c'est une fuite en avant devant les attentes légitimes de la population ?», s'interrogeait le collectif d'élus. Kamel Gaci Le Salon de l'auto fête son dixième anniversaire Ce 10 décembre, la grande surface du Lac de Béjaïa abritera durant 11 jours le Salon phare de la wilaya, en l'occurrence le (Salon international de l'automobile de Béjaïa), qui soufflera sa dixième bougie. C'est un événement généraliste, qui réunira plusieurs représentants de marques automobiles, de fournisseurs d'équipements et de pièces détachées. Les organisateurs : RH. International Communication estiment que cette nouvelle édition va permettre aux professionnels, et aux clients de diverses activités de découvrir de nouvelles marques et de nouveaux modèles dont notamment le premier véhicule sorti des usines algériennes, en l'occurrence la Symbol de marque Renault qui aura l'exclusivité d'être exposée pour la première fois dans un espace réservé à l'automobile, Azzedine le DG de la SNMG Renault Béjaïa, dira que «ce véhicule a connu par le passé un intérêt particulier et maintenant cet intérêt n'en sera que plus grand». Les autres exposants ont des ressources, à l'image de ceux qui annoncent déjà des promotions sur les différentes marques. C'est dire que plusieurs nouveautés automobiles y seront présentées et les clients pourront bénéficier de promotions intéressantes. B. R. Grève du Cnapest à Bouira Paralysie totale dans le secondaire et partielle dans le moyen et le primaire La grève de deux jours à laquelle a appelé le Cnapest a été largement suivie par les enseignants du secondaire qui ont, une fois encore, réussi à paralyser les lycées de la wilaya avec un taux avoisinant les 95%. Ainsi et d'après les syndicalistes du Cnapest élargi, sur les 50 lycées que compte la wilaya de Bouira, ce sont les lycées implantés dans les grandes daïras comme Bouira, M'chédallah, Lakhdaria, Sour-El-Ghozlane et Aïn Bessem qui ont suivi massivement la grève, avec une paralysie totale de tous les lycées existants. Au niveau des autres daïras, la grève a été diversement appréciée, avec le taux le plus faible enregistré au niveau du nouveau lycée de Dirah ; ce dernier n'étant pas encore structuré au sein du Cnapest. Concernant le moyen et le primaire, au niveau de la wilaya, ce sont comme toujours, les établissements situés dans la région berbérophone de la wilaya, région connue pour sa tradition de luette syndicale et politique, qui ont répondu à l'appel du Cnapest dans lequel ils sont d'ailleurs structurés. Dans les autres régions, le moyen et le primaire qui sont, pour la plupart, soit affiliés à l'Unpef, ou carrément non affiliés, la grève a été faiblement suivie, avec parfois des établissements qui ont enregistré un taux de suivi nul. Ainsi, d'après les chiffres communiqués par le chargé de communication du Cnapest de Bouira, Djamel Benyoucef, au niveau du moyen, la grève a été suivie à hauteur de 40% des établissements, soit 48 collèges sur les 121 existants, alors que pour le primaire, le taux de suivi a été très faible avec 25%, soit 134 écoles sur les 539 existantes. Y. Y. EL Amra (Aïn Defla) Découverte macabre dans l'enceinte du stade Il était 9h40 mn, hier matin quand la découverte a été faite dans les sanitaires du stade. Il s'agit d'un homme âgé de 36 ans, répondant aux initiales de A. O., employé comme gardien de base vie de l'entreprise chargée d'effectuer des travaux d'aménagement du stade, natif de la ville de Miliana et demeurant à Ben-Allel, la commune voisine, à l'est. Selon nos sources, le défunt a été découvert, pendu au plafond, avec une corde au cou. Dès que l'information a été donnée, des éléments de la brigade de gendarmerie se sont rendus sur les lieux. Les spécialistes de la Police scientifique, arrivés peu après ont dressé le constat d'usage et relevé tous les indices qui pourraient permettre d'expliquer ce décès. Si la thèse du suicide apparaît comme plausible, il n'en demeure pas moins que d'autres hypothèses ne sont pas exclues. C'est ce qu'aura à préciser l'enquête ordonnée par le procureur de la République. La dépouille a été ensuite transférée à Aïn Defla où elle a été déposée à la morgue de l'hôpital Makour-Hamou. Karim O. TIPASA Démantèlement d'un réseau de faussaires La gendarmerie de Tipasa a rendu public un communiqué faisant état du démantèlement d'un réseau de faussaires, qui opérait au niveau de plusieurs wilayas du centre. Le cerveau qui dirigeait ce réseau, le dénommé M. A., âgé de 25 ans, réside à Koléa et au moment de son arrestation, il avait en sa possession 50 faux billets de 1 000 dinars. En passant aux aveux, le principal accusé a dénoncé les membres du réseau et principalement le dénommé M. A., âgé de 35 ans et résidant à Blida. Lors des investigations effectuées au domicile de ce dernier, un laboratoire, constitué de plusieurs équipements informatiques, destinés à la confection de faux billets, a été découvert, ainsi qu'une certaine quantité de kif, résine de cannabis, des pastilles d'hallucinogènes et une somme d'argent. Les principaux suspects, présentés au niveau du tribunal de Koléa, ont été placés sous mandat de dépôt.