Contrairement aux commerçants, qui ont respecté globalement les instructions du ministère du Commerce, en ouvrant leur magasins pendant les deux jours fériés de l'Aïd el-Fitr, les boulangers ont tout simplement pris des vacances prolongées à quelques jours de la fin du Ramadhan. Trouver une baguette de pain à Tlemcen relève de l'exploit. Les rares boulangeries qui ont repris leur activité sont prises d'assaut, tôt le matin. La plupart des ménages ont anticipé à cette crise de pain annoncée, la farine était très demandée à la veille de l'Aïd pour la préparation de pain maison afin de faire face à cette semaine de disette. C'est l'eternel recommencement, et ce, malgré les mises en garde du ministère du Commerce. Face à ce problème récurrent, il est temps de recourir aux boulangeries industrielles, car sans une véritable concurrence, les artisans boulangers feront ce qu'ils veulent. L'eau potable devient rare Il y a à peine deux ou trois ans, le problème d'eau potable était pratiquement réglé au niveau de toute la wilaya à l'exception de quelques localités. La situation n'est plus la même depuis le début du printemps. Pour faire face à ce déficit du liquide précieux, les citoyens ont de plus en plus recours aux citernes, dont le prix varie entre 600 et 700 DA, et cela uniquement pour un usage domestique. Pour l'eau potable, les gens s'approvisionnent des sources qui ont été contrôlées par les services de l'ADE et dont la qualité de l'eau est déclarée propre à la consommation. C'est déjà la canicule et le manque d'eau risque de s'aggraver, on ne sait pas si ce sont des mesures préventives ou un déficit de capacités hydriques. Certes, le rationnement d'eau s'impose chaque période des grandes chaleurs, mais de manière à ne pas perturber le quotidien des foyers.