La réunion qui a regroupé hier le syndicat national algérien des pharmaciens d'officine avec les responsables de la Cnas et de la Casnos n'a pas abouti. La caisse de sécurité sociale refuse le maintien des incitations accordées aux pharmaciens dans le cadre de l'encouragement du médicament générique. En signe de protestation, le Snapo appelle à une grève nationale le 12 juillet prochain. Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - La Caisse de la sécurité sociale et le syndicat des pharmaciens n'ont pas réussi à trouver un terrain d'entente. La sécurité sociale refuse de reculer sur sa décision de la suppression des incitations accordées aux pharmaciens dans le cadre de l'encouragement du médicament générique. De leur côté, les pharmaciens revendiquent le maintien des dispositions de l'article 27 du décret 09/396 «dans toute son intégralité». Hier encore, les deux parties qui se sont réunies pour tenter de trouver une solution, ont chacune campé sur sa position. Messaoud Belambri président du Snapo a indiqué que le Bureau national du syndicat qui s'est réuni en session extraordinaire, samedi, a décidé de déclencher une grève nationale le 12 juillet prochain en cas de non-aboutissement des discussions. «Le bureau national a décidé de lancer un appel à la grève à travers toutes les wilayas du pays dans le cas où nous ne recevons aucune réponse favorable à nos doléances lors de la réunion d'aujourd'hui (hier NDLR), et c'est le cas, nous sommes toujours dans le statu-quo», regrette-t-il. M. Belambri a indiqué que la Cnas a fixé un autre rendez-vous aux pharmaciens pour le 10 juillet prochain pour poursuivre les négociations. Cependant, dit-il, «nous restons pessimistes, car nous n'avons décelé aucun engagement de leur part». C'est pourquoi, le Snapo a décidé d'interpeller le ministre du travail, de l'emploi et de la sécurité sociale. «Nous avons adressé un courrier au ministre du travail, lui demandant d'intervenir pour mettre fin à cette situation avec le maintien de l'article 27 dans toute son intégralité», a indiqué l'intervenant. Le président du Snapo se dit confiant quant à la réponse. Il justifie son optimisme par rapport aux déclarations du premier ministre. Selon lui, Abdelmadjid Tebboune a réitéré, la semaine dernière, la volonté du gouvernement à promouvoir le médicament générique, la maîtrise de la facture d'importation à travers l'encouragement de la production locale et l'objectif d'atteindre d'ici 2018, une couverture nationale du marché du médicament de 70%. Les pharmaciens assurent la dispensation de 2029 médicaments issus de la production locale, et 1 600 produits seront concernés par la mesure de la sécurité sociale. Des produits qui sont menacés si les pharmaciens décident d'annuler leur dispensation en l'absence d'une marge importante.