Le système du médecin traitant ou médecin de famille sera élargi à partir de fin mars prochain aux malades chroniques. 2,2 millions d'assurés sociaux seront concernés. C'est ce qu'a déclaré, hier, le directeur de la Sécurité sociale au ministère du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale. Le système du tiers payant dont la première expérience a été lancée en 2009, tend à s'élargir. Après les retraités et leurs ayants droit, c'est désormais les malades chroniques qui n'auront plus à payer des frais de consultation et autres actes médicaux essentiels auprès de leur médecin traitant. S'exprimant, hier, sur les ondes de la Radio nationale Chaîne III, Djaoued Bourkaib, directeur de la Sécurité sociale, a précisé que plus de 2,1 millions de malades chroniques assurés sociaux vont bénéficier de ce dispositif du tiers payant à partir de fin mars prochain. A terme, dit-il, il y aura plus de 4,4 millions de personnes qui seront touchées, entre malades chroniques et retraités. Le responsable qui reconnaît la frilosité des médecins à adhérer à ce dispositif qui couvre à 100% les consultations annuelles des malades auprès du médecin qu'ils ont choisi, 2 760 médecins ayant adhéré à ce jour, a annoncé une révision à la hausse des montants des prix des consultations. «Les tarifs de consultation appliqués actuellement par la Sécurité sociale, 600 dinars pour le généraliste et 900 dinars pour le spécialiste, seront revus à la hausse en fonction des capacités financières de la Sécurité sociale avec un montant de rémunération des actes médicaux qui soit raisonnable», a-t-il indiqué. Par ailleurs, l'intervenant a indiqué que les créances de la Sécurité sociale algérienne sont de l'ordre de 60 milliards de dinars tandis que la contribution de la Cnas au financement de la santé publique est de 57 milliards de DA. En 2013, dit-il, les dépenses de la Sécurité sociale ont été de l'ordre de 280 milliards de dinars contre plus de 500 milliards de dinars pour les dépenses de retraites. Le montant des dépenses des médicaments sont de plus de 158 milliards de dinars pour l'année dernière soit une évolution de plus de 18% par rapport à 2012. Selon M. Bourkaib, 21 nouveaux médicaments, génériques pour la plupart, viendront s'ajouter à la liste des médicaments remboursés et d'autres seront supprimés. Créances auprès de la Sécurité sociale française «Toutes les factures réglées» Le directeur de la Sécurité sociale au ministère du Travail a été formel sur le sujet des créances de la Sécurité sociale algérienne auprès de la Sécurité sociale française. Il a affirmé que «toutes les factures justifiées ont été réglées». Plus de 22 millions d'euros en 2013 et plus de 4 millions d'euros en janvier 2014 de créances ont été payées à la Sécurité sociale française. Selon M. Bourkaib, c'est plutôt la Sécurité sociale algérienne qui détient des créances auprès de la Sécurité sociale française de l'ordre de 86 millions d'euros. «La Sécurité sociale algérienne paye pour le compte de la Sécurité sociale française la couverture des malades des retraites du régime français qui vivent en Algérie», a indiqué ce responsable qui a rappelé que l'Algérie a demandé à plusieurs reprises à la Sécurité sociale française d'organiser la commission mixte qui permettra l'apurement des comptes. «Il n'y a pas eu d'apurement des comptes depuis 2010», a souligné ce directeur.