Enfin une statistique nationale optimiste. Il y a, en effet, moins de morts sur les routes du pays notamment celles situées en dehors des zones urbaines. Selon le premier bilan que nous ont transmis les services de communication du Commandement de la Gendarmerie nationale (CN/GN), il y moins de 208 morts dans des accidents de circulation comparativement au bilan du premier semestre de 2016. Toujours selon ce même bilan, durant le premier semestre 2016, les divers services territoriaux de la GN ont recensé 7 000 accidents ayant entraîné des dommages corporels (décès ou blessures). En 2017, ce sinistre bilan est revu à la baisse de 1.903 accidents ( -27,19%). En 2016, les victimes décédées sur les routes en zones rurales étaient au nombre de 1 559. Il y a fort heureusement moins de décès en 2017 (1 351, -13,24%). Idem pour les blessés où on a vu le nombre diminuer de 3.431 cas ( -28,28%). En 2016, les gendarmes ont compté 12.132 blessés à divers degrés. A la lecture des causes des accidents routiers, l'on ne peut s'empêcher de se poser la question sur cette diminution : les automobilistes algériens – qui traînent une mauvaise réputation- se sont-ils quelque peu assagis ou c'est la répression qui commence à porter ses fruits pour épargner des vies humaines ? Regardons. Durant le premier semestre 2016, 6 023 accidents (86,04%) ont été la conséquence du facteur humain. Pour la même période de 2017, seuls 4.350 sinistres sont imputables aux automobilistes. Il y a donc une diminution de 37,86% par rapport à l'année passée. Dans le même sillage – responsabilité directe des automobilistes-, en 2016 l'excès de vitesse (2.673 accidents), dépassements dangereux (876 acc), non-respect de la distance de sécurité entre 2 véhicules (457 acc), conduite dangereuse (475 acc), non-respect de la signalisation (373 acc) et les changements brusques de direction ( 300 acc) constituent 73,91% des causes des calamités. Durant les 6 premiers mois de la présente année, ces facteurs – puisés dans l'agressivité des conducteurs- ne représentent que 53,68% des accidents enregistrés pour la même période de 2016. En tout état de cause, c'est heureux, il y a moins d'agressivité sur les routes en zones rurales donc moins d'accidents et moins de pertes humaines.