La Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l'Homme (CNCPPDH), remplacée par le Conseil national des droits de l'Homme (CNDH), considère que la situation des droits de l'homme en Algérie a connu une «évolution importante», par rapport aux années précédentes. Abder Bettache - Alger (Le Soir) - En effet, le document déjà rendu public depuis quelques mois a relevé que l'année 2016 a constitué une année «charnière et phare» pour les droits de l'Homme en Algérie. La première partie du document a été consacrée à une présentation du bilan général à une rétrospective des activités de la CNCPPDH depuis sa création en 2001, dans son volet protection et promotion des droits de l'Homme en Algérie. La deuxième partie a été dédiée aux changements opérés et induits par la révision constitutionnelle de 2016, notamment à travers la création du Conseil national des droits de l'Homme (CNDH) à qui, ont été assignées de larges missions, à la fois de protection, et également, de promotion des droits de l'Homme. La troisième partie du document traite de certains axes essentiels de la matrice des droits de l'Homme qui nécessite, relève-t-on dans l'introduction, une consolidation. Le rapport évoque, dans un chapitre dédié aux activités de la CNCPPDH en matière de protection des droits civils et politiques à travers sa contribution à l'amélioration de l'arsenal juridique, son apport dans la mise en œuvre de la Réconciliation nationale et les questions des disparus ainsi que la protection des détenus. Bien évidement, la CNCPPDH considère que la «Réconciliation nationale est un modèle de justice transitionnelle post-conflit, qui s'appuie sur les normes puisées de la matrice des droits de l'Homme, relevant avoir contribué par le biais de ses activités de médiation en assurant le suivi de l'opération et en formulant un ensemble de recommandations». Faisant son propre bilan, la CNCPPDH présidée par Me Farouk Ksentini déclare avoir «accordé une attention soutenue à la défense des droits économiques, sociaux et culturels». Mieux, la même source, considère que «la CNCPPDH a énormément fait en matière de protection des droits spécifiques à savoir les droits des femmes, des enfants, des personnes handicapées, des personnes âgées et des migrants». Le document de la CNCPPDH a rappelé les réformes politiques initiées par le président de la République, soulignant la contribution de cette commission dans les différentes phases de ces réformes. Il n'en demeure pas moins qu'en filigrane, certaines réserves ont été émises par les animateurs de la CNCPPDH. Son ex-président cite à juste titre, «la réforme de l'école, les droits sociaux et le secteur de la santé». Sur la réforme de l'école, Me Ksentini a souligné de la nécessité d'«assainir» ce secteur, le rendre «plus performant» et aller vers «l'école de l'excellence qui ne sera obtenue, selon lui, que par voie de concours». Concernant les droits sociaux, il a indiqué que l'aide de l'Etat envers le citoyen est «nécessaire», notamment en matière de «logements sociaux et de santé».