Le Conseil national des droits de l'Homme (CNDH) a célébré, hier, à l'Ecole nationale d'administration (ENA), la Journée mondiale des réfugiés (20 juin) qui coïncide également avec la célébration de la Journée du réfugié africain. Younès Djama - Alger (Le Soir) - L'occasion pour les présents de rappeler les efforts de l'Algérie en faveur de cette frange de la population. Notamment les réfugiés sahraouis qui vivent depuis 40 ans sous le joug du colonialisme marocain. «La question des réfugiés n'est pas étrangère à la population algérienne qui a eu à en subir les méfaits sous le colonialisme français, et c'est ce qui explique la trajectoire que l'Algérie a retenue au lendemain de son indépendance», a déclaré l'ambassadeur Lazhar Soualem, directeur des Droits de l'Homme et du développement social et des affaires culturelles au ministère des Affaires étrangères, à l'ouverture des travaux du séminaire. Il a ajouté que l'Algérie a été, au lendemain de son indépendance et pendant plusieurs années, une terre d'asile à de nombreux réfugiés politiques et révolutionnaires qui ont trouvé en elle «l'accueil, la protection et l'assistance». L'Algérie est consciente des souffrances subies par les réfugiés, du fait que durant la guerre de Libération, des centaines de milliers d'Algériens ont vécu comme réfugiés en Tunisie et au Maroc, après avoir quitté leur domicile pour échapper aux persécutions et à l'injustice qui leur avaient été infligées par le colonisateur dans leur propre pays», a souligné la présidente du CNDH, Fafa Sid Lakhdar Benzerrouki. La présidente du CNDH a indiqué que la célébration de cette journée est l'occasion «de manifester à cette catégorie de personnes la solidarité du monde, en œuvrant à améliorer leur situation par le fait d'accorder plus de soutien au Haut-Commissariat aux réfugiés (HCR), pour qu'il puisse assurer leur protection et leur fournir l'assistance et l'aide nécessaires». L'Assemblée générale des Nations-Unies, en choisissant la journée du 20 juin, depuis 2001, comme Journée mondiale des réfugiés, commémorait à la fois le cinquantième anniversaire de la Convention relative au statut de réfugiés de 1951, et le cinquantième anniversaire de la création du HCR. L'Organisation de l'Union africaine (OUA) a accepté que cette journée coïncide avec la Journée du réfugié africain. Présent à cette rencontre, Hamed Anwar Ahmed Boukhari, représentant en Algérie du Haut-Commissariat des Nations-Unies pour les réfugiés, a estimé à 65 millions le nombre de personnes déplacées de force à travers le monde, dont la moitié est composée d'enfants, souvent issues des pays en voie de développement. Les motifs de déplacement ont souvent trait à la guerre et aux conflits internes.