Rien ne va plus à la JS Kabylie en ce début de saison. Alors que tout le monde pensait qu'avec la destitution forcée du président Moh-Chérif Hannachi et l'arrivée de Hamid Sadmi à la tête du club phare de la Kabylie, la JSK allait connaitre un meilleur début de saison, force est de constater qu'après quatre journées de championnat, rien n'a évolué tant sur le plan des résultats techniques que sur la gestion administrative du club. Sur le plan des résultats, les Canaris peinent toujours à prendre leur envol sur leur terrain fétiche du 1er-Novembre. Sur les deux rencontres disputées à Tizi-Ouzou en ce début de saison, les camarades de Benaldjia restent deux contres-performances (1-1) face respectivement à la JS Saoura (1re journée) et le Paradou AC (3e journée). Des résultats qui rappellent l'entame du championnat de la saison dernière. Et face au doute qui commence à s'y installer et aux craintes d'un éventuel remake du parcours de l'exercice précédent, une partie des supporters s'en est prise physiquement à l'entraîneur de la JSK Mourad Rahmouni qu'ils ont agressé jeudi matin, à l'entrée du stade au moment où il allait entamer la séance d'entraînement pour préparer la confrontation d'aujourd'hui face au DRB Tadjenanet comptant pour la 5e journée de la Ligue 1. Des supporters en colère, des mauvais résultats qu'enregistre l'équipe à domicile. Un comportement doublement condamnable qui ne devrait plus se reproduire dans nos stades pour éradiquer la violence quelle que soit sa forme. «J'ai été victime d'une lâche agression de la part des certains énergumènes alors que je m'apprêtais à accomplir mon travail», a déclaré Mourad Rahmouni, qui après ce geste «odieux» dont il a été victime, a reçu les premiers soins à l'hôpital situé à côté du stade avant de porter plainte. Rahmouni, qui décide dans un premier temps de ne pas poursuivre sa mission à la tête de la barre technique de la JSK avant de revenir à de meilleurs sentiments, a annoncé qu'il est juste en «arrêt de travail de cinq jours» avant de retrouver son poste. Moussouni, le co-entraîneur des Canaris, solidaire avec Rahmouni, a également décidé de ne pas se présenter au stade jeudi pour effecteur la séance d'entraînement d'avant-match. «Je me trouvais au vestiaire en train de me préparer pour entamer la séance d'entraînement. A mon arrivée sur la pelouse, j'ai été choqué d'apprendre que Rahmouni venait d'être agressé physiquement au stade. C'est honteux ce qui s'est passé, alors qu'il y a quelques mois, personne ne voulait prendre le club pour le sauver. Ceux qui sont derrière cet acte abject sont connus et répondront de leur acte devant le tribunal», a déclaré pour sa part Moussouni. En l'absence des deux entraîneurs, c'est Hamlaoui, l'entraîneur de l'équipe réserve, qui a assuré l'entraînement. Toutefois, ce dernier ne pourra pas être sur le banc de touche aujourd'hui faute d'une licence réglementaire. Ce sera probablement Lounès Gaouaoui, l'entraîneur des gardiens de but, et Kherroubi qui devraient diriger l'équipe face au DRBT. Après cet acte que les «vrais» fans de la JSK dénoncent et condamnent, tout le monde à Tizi-Ouzou se demande avec quel état d'esprit les Canaris vont-ils affronter le DRBT. Eux, qui devraient mettre fin à la série noire des mauvais résultats au stade du 1er-Novembre. Des noms d'entraîneurs annoncés Aussitôt la nouvelle du départ du duo Rahmouni-Moussouni ayant fait le tour de la Kabylie que plusieurs noms d'entraîneurs ont été annoncés pour prendre en main la barre technique des Canaris dont Djamel Menad, Azzedine Aït Djoudi ou encore l'Italien Enrico Fabbro et Boualem Charef. Toutefois, le président de la JSK, Hamid Sadmi qui souligne que les deux entraîneurs sont toujours en place, parle d'«un abandon de poste. Une chose est sûre, les deux entraîneurs ont décidé de ne pas se présenter au stade aujourd'hui pour diriger l'équipe à moins d'un revirement de situation de dernière minute. N'ayant pas encore été régularisés depuis des semaines, Rahmouni et Moussouni ne voudraient pas donner l'occasion à la direction du club d'entamer une procédure d'abandon de travail !