D'une pierre deux coups ! Le président de la FAF aura réussi à réunir (de nouveau) le maître et son élève. Rabah Saâdane et Boualem Charef qui avait quitté ensemble le navire des Verts, quelques semaines après la CAN-2004, reviennent aux affaires du football national avec pour mission première : redresser la pratique du football en remettant à flots la formation des jeunes. Alors que beaucoup d'observateurs laissaient entendre que rien n'est fait pour le retour de la paire Saâdane-Charef dans les structures techniques de la FAF, la fédération algérienne a levé le voile sur la question en annonçant purement et simplement l'installation des deux docteurs en sport de l'ex-ISTS (actuel INFS/STS) aux postes respectifs de directeur technique national et de directeur des équipes nationales. «Le président de la Fédération algérienne de football, M. Kheïreddine Zetchi, a procédé aujourd'hui 15 octobre 2017 à l'installation de MM. Rabah Saâdane et Boualem Charef respectivement comme directeur technique national et directeur des équipes nationales. L'installation s'est déroulée au milieu de la matinée au Centre technique national de Sidi-Moussa dans une ambiance familiale. Le président de la FAF et ses deux interlocuteurs se sont mis d'accord sur tous les détails du contrat et sur les objectifs à atteindre à court, moyen et long terme», lit-on dans le communiqué fédéral agrémenté par les photos-souvenirs des nouveaux partenaires. Une cérémonie qui, faut-il le souligner, s'est déroulée en présence du seul SG de la FAF par intérim, Mohamed Saâd. La fédération algérienne qui avait évité de s'avancer officiellement sur les sujets «brûlants» sur son actualité livrés à l'opinion publique par réseaux sociaux interposés, particulièrement au lendemain de la réunion non-statutaire de son BF, mercredi dernier, semble avoir infligé une réponse sèche et précise à ses détracteurs. Zetchi remporte la première bataille En effet, non seulement elle a laissé les langues se délier sur le choix de Rabah Madjer comme prochain sélectionneur, mais l'instance de Kheïreddine Zetchi a choisi le parfait timing pour annoncer la nomination aussi bien de Saâdane et de Charef mais également celle de Rabah Madjer attendue dans les prochaines heures. Zetchi a, du coup, répondu à la «requête» formulée par beaucoup de monde, à l'exemple de Serrar Abdelhakim, qui insistait sur le respect de la procédure. A savoir désigner d'abord un DTN puis un DEN et leur laisser toute la latitude de décider du nom qui remplacera l'espagnol Lucas Alcaraz. Dans la forme, le vœu de ces observateurs est exaucé même s'il est vrai que cette manière n'est que de pur protocole. Madjer, qui devrait poser pour la photo-souvenir avec le président Zetchi (mais aussi aux côtés de Saâdane et Charef) juste après l'épilogue du cas Alcaraz (attendu ce matin à Alger avec son manager et son avocat pour finaliser la séparation). Ainsi Zetchi aura sauvé la face, du moins répondu à ceux qui le critiquaient d'imiter ses prédécesseurs qui avaient souvent placé la charrue avant les bœufs, à savoir désigner un entraîneur pour la sélection sans se référer aux structures techniques habilitées (DTN, DEN ou collège des entraîneurs) si ces dernières venaient à exister. Après ce premier «combat» gagné, Zetchi se prépare à la seconde manche, celle de faire accepter la désignation de Madjer à la barre technique des Verts. Là aussi Zetchi qui semble cacher son jeu va devoir user de sa boîte de pandore pour faire passer la pilule...