Pour le P-dg de l'Entreprise du Métro d'Alger, toute libération de crédits de paiement au profit des entreprises de réalisation des projets des transports est «salutaire» pour le secteur. Rym Nasri - Alger (Le Soir) - Après la libération d'une première tranche de six milliards de dinars des crédits de paiement au profit des entreprises de réalisation, le secteur des transports bénéficie d'une deuxième tranche de quatre milliards de dinars. «Cette libération est salutaire. Elle va booster les travaux dans nos chantiers et va nous permettre de réaliser à terme et de livrer les projets qui devraient être livrés cette année ou au courant de l'année prochaine», assure Omar Hadbi, P-dg de l'Entreprise du Métro d'Alger. Face aux conditions financières actuelles, son secteur reçoit au fur et à mesure des crédits de paiement qui, souligne-t-il, «vont aux projets prioritaires». «Nous priorisons surtout les projets qui sont à la veille d'être mis en service et dont les échéances sont presque à terme», explique-t-il. Omar Hadbi reconnaît, toutefois, que le non-paiement des entreprises a un impact négatif sur l'avancée de la réalisation des projets. Une situation que son entreprise tente tant bien que mal de gérer puisqu'elle compte livrer les deux extensions du Métro d'Alger (Hai El Badr-Aïn Naâdja et Grande Poste-place des Martyrs) cette année. Pour ce faire, «nous sommes en train de faire les bouchées doubles avec cette libération des crédits de paiement», dit-il avant d'ajouter : «Douze rames ont été commandées pour les deux extensions du Métro d'Alger. La première rame arrivera en avril prochain et sera suivie d'une nouvelle rame tous les mois. Fin 2019, nous aurons 26 rames pour assurer le bon service de l'exploitation, c'est-à-dire une fréquence de trois minutes entre les rames, ce qui est assez important.» Selon lui, au premier trimestre 2018, deux grands projets de tramway seront livrés : celui de Ouargla, dont le taux de réalisation a atteint 90%, et celui de Sétif, ainsi que le téléphérique de Bab-el-Oued. Quant à la réhabilitation des anciens téléphériques, il assure que l'opération est en cours et «donne de très bons résultats». «Nous avons réhabilité les téléphériques de Annaba et de Blida, mis en service l'année dernière. Nous allons encore réhabiliter le téléphérique de Constantine qui est presque un tramway qui joue un rôle très important dans le transport urbain de la ville», précise-t-il encore. Intervenant, hier, sur les ondes de la Radio Chaîne 3, le P-dg de l'Entreprise du Métro d'Alger a émis le souhait de voir les crédits de paiement d'autres projets de son secteur libérés tels que le tramway, le téléphérique et l'extension du Métro d'Alger. «Jusqu'à présent, aucune décision n'a été prise mais nous espérons que l'Etat libérera les crédits de paiement de ces projets. D'autant qu'aujourd'hui, nous avons accumulé une certaine expérience en matière de réalisation, de gestion et de maîtrise d'ouvrages», dit-il. Il rappelle, à cet effet, que nombre de projets ont été gelés tels le tramway de Batna et celui de Annaba, ainsi que les extensions d'Oran et d'Alger. Evoquant le développement du Partenariat public-privé (PPP), l'invité de la radio affirme qu'il s'agit d'une nécessité incontournable. Seulement, cette option reste à ce jour sans contexte juridique. «Les textes sont en préparation. D'ailleurs, j'ai eu une lecture des avant-projets mais ils ne sont pas encore libérés», explique-t-il. Pour lui, cette «lenteur» n'est qu'une perte de temps face aux offres intéressantes qui parviennent de partenaires étrangers.