Plus de 20 000 délégués venant de plus de 200 pays se sont quittés sans rien proposer ou presque rien de concret aux trois questionnements essentiels afin de rendre effectif l'Accord de Paris. Trois préoccupations essentielles 1) Comment augmenter les engagements des Etats afin de réduire les émissions de CO2 ? 2) Comment rendre compte de l'action des Etats ? 3) Quel suivi pour l'aide financière promise par les Etats développés ? Il faut rappeler que la COP23 – comme je l'ai souligné dans mes dernières contributions – s'est ouverte sous de mauvais auspices marquée par de mauvaises nouvelles : - Les émissions de CO2 sont reparties à la hausse, après une relative stabilité. - L'engagement des Etats couvre moins d'un tiers des émissions des pays. - Les financements tardent à venir. L'administration Trump a déclaré ne pas verser les fonds et notamment les 2 milliards de dollars promis par Barack Obama pour le Fonds Vert. Une conférence sur le financement à Paris en attendant Kartowice D'une manière générale, la COP23 n'a pas répondu aux attentes placées en elle. Personnellement, je participe aux COPs depuis presque deux décennies – celle de Bonn me semble être la moins stimulante – au point où même l'organisation s'en est ressentie. En attendant, les regards se tournent vers Paris où le Président Macron organise une conférence sur le financement afin de relancer un dialogue de facilitation sur les moyens de financement. L'année qui vient, l'année 2018, doit être celle du dialogue afin de quantifier les engagements de réduction d'émissions et d'augmentation des financements en attendant la COP24 qui devrait se dérouler en Pologne à Kartowice, en décembre 2018. C. R. * Ambassadeur des Déserts et des terres arides (Convention des Nations-Unies pour la lutte contre la désertification). Président de la Fondation des Déserts du monde. Ancien ministre.