L'entraîneur du GSP, Réda Zéguili, n'ira pas entraîner la sélection du Congo dont la fédération a sollicité ses services en vue de la 23e CAN prévue au Gabon. C'est lui-même qui a confirmé au Soir d'Algérie son renoncement à driver les Diables Rouges pendant la prochaine phase finale de la CAN. «Le président de la fédération congolaise, Jean-Claude Ibovi, vient juste de m'appeler (hier matin) pour savoir quelle était ma réponse au sujet de sa proposition de me confier la sélection de son pays. J'étais gêné par sa requête car il ne fait que me relancer depuis trois mois. Finalement, j'ai dû décliner sa proposition», assure M. Zéguili confus devant la situation qui prévaut actuellement au sein de la fédération de handball. «Parmi les raisons qui ont fait que je refuse cette proposition, je peux citer des obligations familiales mais il y a aussi le fait que le Congo soit un des adversaires de notre équipe nationale lors de la prochaine CAN. Je ne m'imaginais pas driver une équipe qui va affronter l'Algérie. Je suis, certes, un professionnel, mais c'est différent. Il ne s'agit pas d'un club mais d'une sélection qui représente l'Algérie et je ne pouvais m'aventurer dans cette voie qui pourrait générer les spéculations les plus farfelues», explique Zéguili. Interrogé sur d'éventuels contacts avec la FAHB en vue de reprendre en mains la sélection nationale dans l'optique de la CAN-2018, l'entraîneur du GSP a confirmé des «touches» de la part de l'entourage du président de la fédération. «Moi, je suis disposé à servir encore mon pays», précisera Zéguili qui trouve que «la mission au Gabon ne sera pas mince. L'EN accuse d'énormes retards dans sa préparation. L'entraîneur qui prendra l'équipe sait bien qu'on ne lui pardonnera rien. Je crois toutefois en la volonté de tous, responsables de la fédération, entraîneurs et joueurs pour relever le défi», croit savoir Zéguili «désolé» par les atermoiements des uns et des autres. «On n'avait pas le droit de prendre en otage cette sélection. Depuis la dernière CAN-2016, elle est en hibernation. Personne ne s'est soucié d'elle ni des joueurs qui la forment. Aujourd'hui, on veut colmater. Je pense que ce sera difficile de réanimer une équipe après deux années d'inactivité. Je suis quelqu'un de pragmatique, j'aime mon pays et je pense que l'affaire est tellement sérieuse qu'il faut se mobiliser et tirer vers la même direction», conclut-il, amer.