Mohamed Benchicou, directeur du journal Le Matin, qui doit compara�tre aujourd'hui devant la cour d'appel d'Alger, suite � une demande de mise en libert� provisoire introduite par ses avocats pour raison de sant�, a �t� condamn� hier pour diffamation � une peine d'emprisonnement ferme. Le m�me verdict a �t� prononc� par le tribunal d'Alger � l'encontre de quatre journalistes du quotidien Le Matin, pour rappel, suspendu depuis le 24 juillet dernier. Le tribunal de Sidi M'hamed a rendu hier son verdict dans les deux affaires qui opposent la publication Le Matinau ministre de l'Energie et des Mines et � l'homme d'affaires �mirati Al Shorafa. Dans le proc�s intent� au titre par Chakib Khelil suite � la publication en ao�t 2003 d'un dossier consacr� � la gestion de la Sonatrach, de la nomination de feu Djamel Eddine Khan � la t�te de cette soci�t� nationale, de l'acquisition par cette derni�re chez Cha�bani des deux tours du val d'Hydra et de l'utilisation de l'argent de la Sonatrach pour la campagne �lectorale du candidat Bouteflika, la juge a prononc� la condamnation de Mohamed Benchicou, Youssef Rezzoug et Yasmine Ferroukhi � trois mois de prison ferme, 50 mille dinars d'amende et au dinar symbolique de dommages et int�r�ts, de m�me qu'il a �t� d�cid� de la publication d'un d�menti dans deux supports et dans les deux langues arabe et fran�ais. Pour rappel, le parquet avait, lors du proc�s qui s'�tait d�roul� le 16 mars dernier, requis six mois de prison ferme � l'encontre du directeur du Matin incarc�r� � la prison d'El Harrach depuis le 14 juin dernier, et deux de ses journalistes. La m�me peine a �t� requise contre lui et deux autres journalistes dans le proc�s intent� par l'homme d'affaires �mirati, �ami du Pr�sident �, Al Shorafa. L'affaire a �t� mise en d�lib�r� pour le 14 avril dernier avant d'�tre report�e au 19 du mois en cours. Le tribunal a donc jug� diffamatoires les �crits de Abla Ch�rif et de Hassane Zerrouki et prononc� hier leur condamnation � deux mois de prison ferme. La m�me peine a �t� d�cid�e � l'encontre de Mohamed Benchicou. La juge a �galement indiqu� que les �droits de la partie civile sont pr�serv�s�. Ce qui veut dire que le milliardaire peut intenter une autre action pour demander r�paration maintenant que le tribunal a condamn� les journalistes pour diffamation . Comme chaque mardi, plusieurs proc�s �taient � l'ordre du jour de la s�ance d'hier. Ils on �t� pour la plupart renvoy�s au 31 mai prochain. C'est le cas des affaires opposant une journaliste d 'El Watan, Salima Tlem�ani, � la Direction g�n�rale de la S�ret� nationale, au pr�sident-directeur g�n�ral de la BNA. Le proc�s intent� au journal Le Soir d'Alg�rie pour outrage au pr�sident de la R�publique suite � un article de Kamel Amarni a �t� renvoy� � la m�me date.