Alger réagit à la décision américaine de reconnaître officielle Jérusalem comme capitale d'Israël. Le ministère des Affaires étrangères a condamné «avec force» cette décision. Même ton adopté par les partis politiques. Nawal Imès - Alger (Le Soir) - Le Président américain surprend le monde entier en annonçant sa décision de reconnaître Jérusalem comme capitale d'Israël. Une annonce à laquelle Alger réagit via un communiqué émanant du ministère des Affaires étrangères et dans lequel l'Algérie a condamné «avec force» la décision américaine. Une «grave décision» qui constitue, selon les termes du communiqué, «une violation flagrante des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité de l'ONU et de la légalité internationale». Ledit communiqué ajoute que «c'est avec une très grande préoccupation que l'Algérie a pris connaissance de la décision de l'administration américaine de reconnaître El-Qods comme capitale d'Israël». Mercredi dernier, Donald Trump, 45e Président des Etats-Unis, tenait une de ses promesses électorales en annonçant la décision de son administration de transférer l'ambassade américaine à Jérusalem et suscitant une cascade de réactions de par le monde. L'Algérie n'est pas en reste. En plus de la réaction officielle, certains partis politiques ont réagi. C'est le cas du Mouvement pour la société de la paix (MSP) qui a mis en place un programme d'action pour protester contre cette décision. Des députés de la formation ont tenté de se rassembler devant l'ambassade des Etats-Unis à Alger tandis que d'autres manifestations de colère sont également prévues en attendant une marche annoncée pour samedi prochain et un meeting populaire à la salle Harcha le 23 décembre prochain. Le parti de Ali Benflis a, quant à lui, rendu public un communiqué dans lequel il s'insurge contre une décision «lourde de conséquences» et d'une «gravité inqualifiable». Il s'agit, selon Talaie El Houriate, d'une «violation flagrante du droit international et des résolutions de l'ONU». Cette décision, ajoute le parti, consacre «la rupture d'un consensus international sur une solution à deux Etats, élaborée laborieusement» et constitue «une prime à l'arrogance d'Israël et un encouragement à sa politique» qui reste parmi «les entraves les plus sérieuses à la reprise des négociations dans le cadre du processus de paix et de conclure que cette décision «jette un discrédit sur le rôle de médiateur que l'administration américaine prétend jouer au Moyen-Orient pour une solution juste et définitive dans le cadre tracé par la communauté internationale».