Les conducteurs de train ont observ� jeudi dernier une demi-journ�e de gr�ve en guise de solidarit� avec leur coll�gue B.R �g� de 28 ans, gri�vement bless� par jets de pierres alors qu'il assurait la liaison Alger-Oran, Mercredi. C'est � la sortie de la gare d'El-Attaf, que l'accident s'est produit, n�cessitant l'�vacuation en urgence du conducteur � l'h�pital o� pas moins de 15 points de suture ont �t� n�cessaires. Cette �ni�me agression a fait r�agir la section syndicale du d�p�t d'Alger (conducteurs de trains) qui exige la mise en place de m�canismes � m�me de mettre � l'abri les travailleurs de la SNTF, r�guli�rement expos�s � des jets de pierres. M. Sid Abdelkader, secr�taire g�n�ral du syndicat de l'unit� traction d'Alger, s'est insurg� hier contre l'attitude de la direction g�n�rale de la Soci�t� nationale du transport ferroviaire. Il a en effet expliqu� que suite � l'accident survenu � El- Attaf, aucun responsable n'avait fait le d�placement pour s'enqu�rir de l'�tat de sant� du bless�. Pire encore, il raconte que c'est un particulier qui a conduit le conducteur � l'h�pital de A�n- Defla et que ce n'est que gr�ce � la mobilisation de ses coll�gues qu'il a pu �tre transf�r� � Mustapha Pacha (Alger). Ces derniers ont d� faire appel � une ambulance appartenant � un priv� pour pouvoir assurer le transfert, l'h�pital d'El-Attaf �tant d�pourvu de moyens. Ce que revendiquent aujourd'hui les conducteurs de train, c'est que les responsables de la SNTF honorent leurs engagements et agissent pour mettre un terme aux agressions r�p�t�es dont ils sont victimes. Le syndicat rappelle au directeur g�n�ral de la SNTF qu'il s'�tait engag� en date du 5 septembre dernier � �quiper les trains de vitres de type �Margar�, un mat�riau plus r�sistant mieux adapt� pour ce genre de situations, dans un d�lai n'exc�dant pas dix jours. Une promesse que les cheminots attendent toujours de voir concr�tiser. C'�tait � l'issue d'une r�union d'urgence qui avait r�uni le syndicat d'entreprise et le DG de la SNTF suite au d�c�s d'un conducteur de train, victime d'un jet de pierre. Le conducteur d'un train de marchandise, qui devait assurer la ligne gare d'Alger � Khemis-El- Khechna, avait en effet succomb� � ses blessures suite � un traumatisme cr�nien. Les cheminots avaient alors laiss� �clater leur col�re, d�non�ant les conditions dans lesquelles ils travaillaient. En guise de protestation, ils avaient d�cid� d'un d�brayage d'une journ�e et avaient paralys� le rail. La circulation des trains de la banlieue, r�gionaux et ceux des grandes lignes, avait totalement cess�. Suite � la mise en place d'une cellule charg�e de mener des investigations et d'arr�ter l'auteur du crime, les services de la S�ret� de wilaya d'Alger avaient alors appr�hend� un mineur �g� de 17 ans, un repris de justice connu des services de la police pour avoir commis diff�rents d�lits, notamment des agressions. Selon des statistiques fournies par la SNTF, environ 600 jets de pierres sur le r�seau ferroviaire sont enregistr�s chaque ann�e. En d�pit d'une campagne de sensibilisation lanc�e � travers les m�dias, le ph�nom�ne �jets de pierres� n'a pas r�gress�. Pour �tre r�guli�rement expos�s � ces dangers, les cheminots per�oivent une prime de risque de 500 DA, une somme jug�e �ridicule� par les cheminots qui exigent la mise en place de m�canismes efficaces pour assurer leur s�curit�.